Equal opportunities for all genders – a perspective for the future

An exchange between Patricia Bisimwa Ansmina from UCBukavu in DR Congo and V from Universidad Centroamericana, in Nicaragua. For security reasons, the name of the student from Nicaragua was anonymized.

Letter 1

Le 03 Mars, 2023

Madame/Monsieur V,

Je me présente, je suis Patricia Bisimwa, étudiante en quatrième année à l’Université Catholique de Bukavu.  Discuter des perspectives d’avenir sur l’égalité des chances pour tous les genres avec toi est un grand plaisir pour moi. C’est aussi un réel plaisir de faire ta connaissance, et d’échanger sur les différentes opinions afin de pouvoir élargir nos visions des choses et ne plus seulement se limiter à ce qu’on connaît, à sa vie de tous les jours et à ce qui nous entoure.

Étant Congolaise moi-même, je suppose que nos vécus ne sont pas les mêmes et  nous n’avons pas les mêmes situations. Cela n’empêche cependant pas que certaines situations ne se répètent quel que soit l’endroit où nous sommes et pour ma part je considère que l’une des situations qui se répète partout au monde concerne l’égalité des chances pour tous les genres. Telle est, à mes yeux, l’importance de ce sujet.

En effet, de nos jours avec tous les changements qu’a subis notre planète, avec la mondialisation et le développement de chaque pays, limité chaque genre pour tel ou tel autre emploie ou activité est devenu une absurdité totale surtout avec les chiffres qui démontre que les femmes représentent la moitié de la population mondiale et donc la moitié du potentiel démographique mondial.

                                                                                                                                                                          De ce fait, laisser chaque personne choisir le métier pour lequel il ou elle a du potentiel et pour lequel il ou elle pourrait apporter sa contribution au développement du pays est capital. Mais pour cela il faudrait que la société dans laquelle nous vivons accepte ces changements et soit prête à considérer que prendre en compte l’égalité des genres dans le monde actuel est une perspective d’avenir très envisageable.

Chez moi au Congo, bien des changements sont perceptibles avec les changements que subit le monde.  On voit de plus en plus des femmes qui comprennent que leur place n’est plus seulement à la maison à faire le ménage, mettre au monde et s’occuper de leurs enfants, mais bien de contribuer à la croissance financière de leurs familles et du pays, ainsi que du monde. Elles comprennent aussi l’importance d’avoir des objectifs dans la vie, chercher à les atteindre pour leur propre confiance en elles et leur développement personnel.

Plusieurs sont celles qui embrassent des carrières dans lesquelles elles s’épanouissent pleinement et ont des chances de devenir des hauts cadres, apportant donc leur contribution autant que les hommes à la croissance et au développement du monde. En même temps, certaines d’entre elles rencontrent des difficultés car bien des mentalités n’ont pas changé. D’autres encore,bien qu’elles comprennent que la femme doit avoir les mêmes chances que l’homme, elles trouvent encore à dire car pour elles certains secteurs ne sont réservés exclusivement qu’aux hommes. Il s’agit, par exemple, du secteur de la mécanique au sein duquel les chances pour elles de voir leur carrière décoller et arriver au sommet de la pyramide sont pratiquement nulles.

Pour ma part, j’ai la chance d’être entourée de femmes qui ont su aller au-delà de ce que la société dirait des métiers qu’elles ont choisi mais aussi d’y réussir. J’ai donc vite compris l’importance de l’égalité des genres dans toute chose de la vie et plus particulièrement dans la carrière que nous décidons de mener. Après tout, le sort de l’humanité ne repose pas seulement sur les épaules des hommes mais aussi de chaque homme et femme qui y vit qu’il se dénomme homme, femme ou transgenre; tous autant que nous sommes nous avons des responsabilités vis-à-vis de cette planète.

Alors envisager cette égalité comme perspective d’avenir est plus qu’acceptable car ce que la réalité nous a montré est que les sociétés qui comprennent l’importance de cette égalité et la mettent en pratique sont celles qui sont les plus développés car elles ne se limitent pas seulement aux pratiques anciennes, mais sont dans la recherche continuelle de ce qu’est la croissance.

Dans mon pays, il est difficile et très rare de rencontrer des personnes transgenres car dans notre société cela semble inacceptable. Je n’ai donc pas d’idées sur la façon dont ils sont traités partout où ils sont présents ailleurs dans le monde, mais je crois bien que leur sort n’est pas très différent de celui des femmes.

L’égalité des genres faisant partie des objectifs du développement durable à atteindre d’ici 2030, plusieurs changements sont déjà perceptibles. Bien évidemment, ils sont encore à améliorer mais dans mon pays, on voit de plus en plus des femmes occuper des postes importants et même être des chefs d’entreprise. Elles se développent sans beaucoup de problèmes de genre. De l’autre côté,l’on note de plus en plus d’opportunités de travail et d’études financés par des organismes afin que la femme montre tout son potentiel et ait les mêmes chances que l’homme en termes par exemple de formation en entrepreneuriats afin qu’elles créent leurs propres entreprises, etc. En bref, il s’agit là d’énormes progrès qui continuent et qui permettent aux femmes de participer à la croissance de notre pays.

N’étant pas dans le même pays,  les progrès ne sont donc pas les mêmes que dans ton pays à toi, bien qu’on puisse rencontrer des situations similaires, pour le cas par exemple des transgenres qui probablement se revendiquent comme tel dans ton pays. Ma question est, subissent-ils les mêmes discriminations en termes d’opportunités de travail que les femmes ? Penses-tu qu’un jour tous les genres auront les mêmes chances ? Que penses-tu du fait que malgré que certaine sociétés accorde les chances d’opportunités aux hommes qu’aux femmes, elles ont toujours les mêmes idées sur ce qu’une femme doit ou ne doit pas faire comparativement à l’homme ? 

En espérant que cette lettre te trouvera en bonne santé,

Avec mes sincères salutations,

                                                                                                                                    Bisimwa Ansima Patricia.

Letter 2

Marzo de 2023

Managua, Nicaragua

¡Hola Patricia! 

Mi nombre es V (ella). Me da mucho gusto saludarte y poder compartir esta experiencia con vos; espero que te encuentres muy bien y que esta oportunidad sea de mucho provecho para ambas.

Leí tu carta y me alegra mucho que compartamos la misma perspectiva en cuanto al tema de igualdad de oportunidades. ¡Es una gran noticia que cada vez más mujeres del Congo se animen a ser líderesas! Creo que el avance en los temas de género es vital para el desarrollo de una sociedad y es motivador saber que somos más y más quienes logramos liberarnos de eso que nos mantiene atadas a ciertas tareas por el simple hecho de ser mujeres.

Te contaré un poco sobre mí y por qué escogí el tema que hoy compartimos:)

Tengo 22 años y soy de Nicaragua, soy estudiante de la Licenciatura en Derecho de la Universidad Centroamericana (UCA) en la ciudad de Managua; tengo gran interés por temas de género, además me gustan las artes plásticas, el cine, la fotografía analógica me apasiona (es uno de mis hobbies), y de vez en cuando me gusta viajar mochileando por los pequeños pueblos de mí país. Actualmente estoy cursando mi último año universitario, me encuentro haciendo mis prácticas pre-profesionales en el área civil, estudio francés por las noches y los martes acompaño a una ONG a capacitar a un grupo de mujeres que trabajan pequeños huertos en sus comunidades. En el futuro me encantaría dedicarme al trabajo por la defensa de los derechos humanos, derechos de las mujeres y derechos sexuales y reproductivos y quizás ser artista de medio tiempo:)

 Siempre me han interesado los temas de género, sin embargo, nunca había tenido la oportunidad de involucrarme más a un nivel práctico en ello. Siempre me he considerado una persona empática y creería que es una de mis mayores cualidades; me gusta involucrarme, escuchar, apoyar y ayudar a los demás. Hace un año tuve la oportunidad de unirme a un voluntariado en mi país en un programa que tiene por objetivo la formación de mujeres emprendedoras en áreas rurales de Nicaragua en el manejo y formación de un negocio y enseñarles un poco de habilidades de vida y debo decir que involucrarme en esta organización ha sido de las mejores decisiones que he tomado en mi vida. Tuve la oportunidad de conocer a grandes mujeres con quienes compartimos experiencias, aprendimos mucho las unas de las otras y creamos lazos dentro de una red de apoyo. Decidí que me gustaría dedicar mi vida en el futuro a trabajar para que todas tengamos mayores oportunidades de desarrollo, en especial en el ámbito de oportunidades laborales.

Respondiendo a tus preguntas: Sí, tristemente en mi país las personas transexuales y transgénero no tienen lugar ni voz. Ocurre lo mismo que me contas vos sobre la situación en tu país, son muy pocas las personas que son abiertamente trans y ello es porque nuestra sociedad es bastante machista, homofóbica y transfóbica. No tienen espacios para expresarse ni desarrollarse libremente y de las situaciones que he llegado a conocer los únicos espacios laborales que se les otorga a las mujeres trans es en circos haciendo shows en los barrios más empobrecidos del país, como trabajadoras sexuales o vendiendo frutas en los mercados; todas en situaciones precarias. Por otro lado, creo que los hombres trans son generalmente más aceptados que las mujeres trans, considero que igual pueden llegar a ser víctimas del machismo y la transfobia pero en un nivel un poco más bajo, pueden expresarse quizás con un poco más de libertad y quizás acceder a mejores opciones laborales pues, aunque la gente tiende a verlos con rechazo y como personas con quien no quieren interactúar, no los miran con odio y no arremeten contra ellos. Pero esto es una conclusión mía, la verdad hasta que leí tu pregunta reflexione sobre ello, pero creo que es más común ver hombres trans estudiando que mujeres trans; es una buena observación para hacer sí. 

Sobre si creo que todos los géneros llegarán a tener las mismas oportunidades algún día: soy optimista, creo que sí. Y sé que, como yo, quizás vos y muchas mujeres más estaremos dispuestas a dar nuestros mejores esfuerzos por ello. Y respondiendo a tu última pregunta, creo que si en una sociedad donde a pesar que dan las mismas oportunidades a las mujeres se siguen cuestionando “cuál debería ser su lugar”, entonces la situación sigue siendo muy injusta, pero considero que no es algo malo, considero que podemos verlo por la perspectiva optimista y reconocer que ha habido un avance y agradecer a nuestras ancestras mujeres que lucharon y nos permitieron empezar por abrirnos ese lugar, es una lucha que nosotras, sus hijas, heredaremos y debemos continuar.

Me emociona y esperaba con ansias escribir esta carta, me alegra poder conocer tu perspectiva; ¡los temas de género son tan amplios! Hay tanto que añadir y hablar. Creo que el tema de los derechos de las mujeres es esencial para el desarrollo de la sociedad, una sociedad sostenible y más consciente que nos involucre a todos. Me alegra saber que cada vez se le va reconociendo más importancia a estos temas.

De hecho, dentro de los temas que me han interesado de acuerdo a perspectivas de género, el último que ha llamado mi atención es el tema de igualdad de oportunidades para las mujeres, en especial en el sector de la Administración Pública de un país. La paridad de género trata de ello, trata de la participación igualitaria y activa de las mujeres cuando se habla de la toma de decisiones, es decir, en puestos de liderazgo. 

La razón por la que mi atención se centra específicamente en la Administración Pública es porque esta podría ser un referente de cuál es la situación de un país de acuerdo a temas de género. Hablar de la participación activa de las mujeres en el sector público nos diría mucho de como se encuentra el sector privado, es también hablar de políticas públicas, derechos, temas de interseccionalidad, hablar de minorías y otros temas que aún se encuentran a la sombra o son ignorados completamente pues existe una mayoritaria participación patriarcal en puestos de liderazgo.

¿Existen en tu país normas que hablen de igualdad de participación activa?

En Latinoamérica es un tema que, a mi consideración, no se discute lo suficiente. Creo que para poder combatir las brechas de género es necesario que miremos hacia la Administración Pública y quienes son las personas que toman las decisiones. Hay unos cuantos países en nuestra región que han elevado a rango constitucional el tema de la paridad de género en la Administración Pública (como Bolivia, Ecuador y México), sin embargo, aún siendo la Constitución la norma de más alto rango, estos países no cuentan con mecanismos que lleven las disposiciones contenidas a acciones concretas con resultados que sean notorios o realmente trascendentes. 

He leído estudios sobre cómo la participación activa de las mujeres en el sector público va de la mano con mayor crecimiento económico, mayor desarrollo y mayor gasto social en la educación, salud y protección del medio ambiente. Considero, a opinión personal, que esto se debe a que nosotras pertenecemos a una minoría, porque minoría no se trata de “que somos menos que el resto en términos numéricos”, sino que somos un grupo social que históricamente se ha encontrado en desventaja respecto a otros más fuertes. Creo que las mujeres no por el simple hecho de biológicamente nacer mujer somos “mejores”, pero a nivel social nos hemos encontrado en desventaja respecto a los hombres y hemos sido enseñadas a permanecer en esa posición. Creo que somos más capaces de empatizar porque conocemos lo que es vivir en desventaja y podríamos velar porque todos los que se han encontrado junto a nosotras en esa situación de desigualdad salgan adelante.

Te preguntaba anteriormente si en tu país se habla de la participación activa de las mujeres porque en mi país existen normas que de cierta manera tratan de demostrar que hay “igualdad”, sin embargo, no se habla de paridad.

Ocurre que nuestras normas jurídicas tratan de seguir guías internacionales sobre cuál debe de ser la participación de las mujeres en los sectores públicos y privados, pero no se habla de qué rango jerárquico se les está otorgando. Es decir, las empresas y sectores privados tratan de llenar metas numéricas antes que preguntarse qué tanto poder de toma de decisión le está dando a estas mujeres y la mayoría de las mujeres terminan ocupando puestos como secretarias, o trabajando en el sector de mantenimiento o limpieza de las empresas.

Considero que las variables que se deberían de tomar en cuenta son: cuántas mujeres tienen una participación activa en la Administración Pública, qué puestos ocupan estas, cuánta participación activa tienen los hombres, cuántas vacantes se abren a mujeres a puestos de liderazgo y también cómo se puede atraer a mujeres a estos puestos.

Con esto último me quiero referir que entiendo que socialmente existen muchos factores que podrían inhibir a las mujeres de su participación en ciertos puestos, y considero que para que se solidifiquen mecanismos de acción dentro de un país para materializar estos instrumentos internacionales que fueron ratificados es necesario que se multipliquen esfuerzos por hacer que las niñas participen, conozcan, tengan acceso a educación, a las ciencias, a temas de cultura y arte, a temas de género y sexualidad, básicamente a una educación integral.

Obviamente, para llegar a lograr esto creo que es vital empezar por cambiar la perspectiva social y que el feminismo se abra lugar en todos los espacios, creo que poco a poco entre más mujeres se introduzcan con un papel y se les dé el valor que se merecen podremos crecer y vencer esas brechas de género; para todas las mujeres, las que por decisión y no por presión social decidan quedarse en casa, que se les reconozca su labor en el hogar, se les remunere como el trabajo que es y se les permita salir de ahí si algún día lo desean; y las que quieran llegar alto en la vida y alcanzar puestos de liderazgo, que se les otorguen las herramientas para lograrlo.

Vi que el tema que propusiste se trata de género, roles y sexualidad, especialmente en las nuevas generaciones. Yo personalmente creo que tienen una muy fuerte relación y me gustaría conocer tu punto de vista sobre ello. ¿Consideras que en el futuro todo esto tendrá mayor relevancia? También me gustaría saber qué piensas de la idea de que se empiece por la paridad en la Administración Pública de un país. Es un tema que me gustaría compartir con más gente, porque creo que, aunque no todos estemos instruidos directamente en Derecho como una materia de estudio, nos incumbe a todos, y en palabras sencillas, se trata de tener una voz y poder usarla para pronunciarnos y tomar decisiones. Poder crear políticas públicas que nos beneficien a todos como sociedad y nos impulsen a un desarrollo integral y sostenible. 

Me gustaría saber cómo se trata este tema de paridad e igualdad de oportunidades en tu país, pero más que nada, me importa tu opinión. Aún a pesar de la distancia que nos separa, nuestras culturas y vivencias diferentes, veo que compartimos muchas ideas similares y podremos aportar a la perspectiva de la otra parte:)

Acá te dejo mis preguntas para vos:

  1. ¿Existen en tu país normas que hablen de igualdad de participación activa?
  2. ¿Cuál consideras que es la importancia de esto en la sociedad? / ¿Por qué es para vos importante hablar de género?
  3. ¿Conoces casos en tu país o países vecinos relacionados con este tema?
  4. ¿Consideras que se debería de hablar de género a niños y niñas en sus etapas escolares?

¡Me dio mucho gusto escribirte! Espero con emoción tu respuesta.

Un cálido abrazo,

V.

Letter 3

Avril 2023,

Bukavu, République Démocratique du Congo

Bonjour V,

Je suis très heureuse de te lire, de continuer à partager cette expérience avec toi, ainsi que de voir à quel point on partage les mêmes idées sur les questions du genre et de l’égalité du genre.                                                                                 J’ose croire que ma lettre te trouvera en forme et bien portante.                                                                                                                Je viens de terminer de lire ta lettre et je suis vraiment heureuse de trouver une personne qui comprend mon point de vue et le partage. Tu as tout à fait raison, il est motivant de trouver des femmes qui ne se contentent pas de la pseudo place que la société leur donne et essaient de se forger elle-mêmes leur propre place dans la société.

Dans mon pays, il y a des lois qui sont consacrées à l’égalité des chances entre les différents genres, mais bien évidemment comme dans beaucoup des pays entre la conception de  lois et leur mise en place, il y a un gouffre.  Je considère pour ma part que cela est dû au fait que ces changements surviennent sans un changement au niveau social en ce sens que la mentalité de la population doit changer pour que ces lois soient applicables et respectées. Mais on voit quand même déjà quelques effets comme la prise du pouvoir par certaines femmes dans l’administration publique comme privée ce qui aide les autres femmes à  s’émanciper et à créer leur propre business.

J’ai toujours été attiré par la question des genres car étant  femme, j’ai une certaine idée de ce que les autres femmes subissent ou peuvent subir du fait de leur statut defemme. Je suis dans un pays ou à part les discriminations que subissent les femmes dans la société dans laquelle elles vivent, elles ont aussi à faire face aux discriminations provenant des ethnies au sein desquelles on leur enseigne dès le bas age que leur place est à la cuisine; qu’avoir 22 ans, comme dans mon cas, signifie déjà que je devrais être avec un mari et des enfants; qu’il y’a des métiers qu’une femme ne peut pas faire juste parce qu’elle est femme, bref on ne s’intéresse plus à leur capacité, ni à leur intelligence, on se limite juste à leur statut de femme. 

Quand on est femme, on est consciente qu’atteindre ses objectifs professionnels est souvent plus difficile que pour un homme et si on gravissait rapidement les échelons, on suppose qu’on a une liaison avec le patron, ou encore on est victime dee harcèlement sexuel.                                                                                                                                       Il y a tant d’exemples à donner pour illustrer les différentes discriminations de la femme, mais heureusement de nos jours les femmes se rendent compte déjà de leur droit et les réclament. J’ai toujours pensé qu’il ne faut jamais attendre la société ou une autre personne pour nous donner les droits que les femmes réclament et auxquels elles ont droit. Plutôt, il faut se battre pour les obtenir.  J’ai aussi constaté que les femmes se battent deux, trois fois plus que les hommes car elles sont conscientes qu’elles doivent prouver leur valeur chaque jour et à chaque instant.                                                                                                                                       La question que je ne cesse jamais de me poser, c’est comment avec une si petite différence entre un homme et une femme, la société en est arrivé à penser qu’il y’avait une certaine supériorité dans le rapport hommes-femmes! Quel est ton point de vue par rapport à cela ?

Si je m’intéresse aussi à ce sujet, c’est grâce à mon père qui m’a toujours enseigné à me battre pour mes droits, à aller aussi loin que possible dans mes objectifs ; ne faisant aucune différence entre un homme et une femme, surtout dans une société comme la mienne. Il m’a donné l’inspiration nécessaire pour lire des ouvrages qui parlent des femmes et de leurs droits, des sacrifices qu’elles font souvent pour les atteindre, des problèmes auxquels elles sont confrontées.

Bien heureusement dans ma région, d’innombrables changement ont vu le jour ces dernières années afin de promouvoir la femme et l’amener à être indépendante. Des projets pour financer les idées entrepreneuriales des femmes, des bourses destinés aux filles dans les universités, des formations afin de permettre aux femmes de développer leur business, etc. Plusieurs projets sont mis au point pour permettre à la femme de se développer dans son business. A ce sujet, j’aimerai demander, y a-t-il dans votre pays des projets destinés à promouvoir les idées de la femme et de les financer ? 

Pour qu’il y ait espoir que dans le secteur privé la parité entre genre existe et non seulement comme tu l’as souligné sur le nombre mais aussi en ce qui concerne les postes importants, le secteur public doit servir d’exemple. Plus des femmes à des postes importants montre que le pays va dans le sens de l’égalité des chances pour chaque genre et il convient donc d’exiger la même chose du secteur privé. De façon personnelle, je dirai pour ma part que pour moi aussi la question de parité dans l’administration publique est importante car cela montrerait à quel point le pays est impliqué dans la recherche de la parité, mais bien évidemment pour y parvenir il faudrait un gouvernement apte à prendre ces genres des décisions et qui respecte déjà en son sein cette égalité.

Pour que tout cela soit possible, il faut enseigner aux enfants dès le bas âge l’importance de l’égalité, des droits de chaque être humain et de chaque citoyen d’un pays. Les questions liées à la parité et aux droits de la femme doivent être abordées au besoin et au bénéfice de tous: : fille, garçon, homme, femme.  Ceci ne doit, en aucun cas, constituer un sujet tabou dont on ne peut parler qu’aux filles ou aux femmes. On est tous en droit de réclamer les mêmes droits car, après tout, nous sommes des êtres vivants avant même de parler de femme et homme. J’aimerai donc dans ce sens savoir, l’enseignement sur le genre auprès des jeunes a-t-il lieu dans votre pays ? Comment se comporte votre gouvernement dans l’application de questions liées au genre et quelle est ton opinion par rapport à cela ? Pour ma part, j’ai toujours prôné l’idée selon laquelle je ne dois attendre de personne l’accès à mes droits, surtout  ceux qui concernent l’égalité des chances dans le monde professionnel. Qu’en penses-tu?

C’est avec grand plaisir que je continue à  t’écrire, j’attends avec impatience ta réponse.

Au plaisir de te lire prochainement,

Patricia Bisimwa.

Letter 4

Mayo 2023

Managua, Nicaragua

Hola Patricia

¡Qué gusto volver a saber de ti!

Recién leo tu carta y a mí también me llena de motivación conocer cada vez más mujeres jóvenes empoderadas que buscan verdaderos cambios en nuestra sociedad. 

Es interesante poder leerte y conocer más sobre cómo se desarrollan las dinámicas sexistas en tu país cuando la sociedad ve a una mujer teniendo éxito profesional. Tu realidad no está muy lejos de la mía, de hecho, se parecen mucho. Aunque seamos mujeres en distintas culturas, distintos lugares del mundo, todas compartimos experiencias similares cuando se trata de discriminación basada en género. 

Al igual que vos, en mi condición de mujer me ha tocado vivir diferentes situaciones a nivel social que son frustrantes. Desde pequeñas estamos expuestas al machismo en diferentes niveles, desde ideas sexistas que la sociedad impone sobre como debe criarse a las niñas, niñas que desde pequeñas son enseñadas a dedicarse al hogar y desistir de los estudios. Incluso para mujeres jóvenes que logran completar el nivel de enseñanza superior, es difícil hacerse de un lugar en un mundo laboral en el que predominan ideas machistas.

Por suerte en mi entorno existe una gran cantidad de mujeres jóvenes que son conscientes del nivel de la problemática y aspiran a cambios mayores a futuro sobre el rol de la mujer en la sociedad. En Latinoamérica cada vez son más grandes los grupos de mujeres feministas que buscan impulsar el empoderamiento de la mujer en distintos niveles. En Nicaragua, a nivel sociopolítico y económico, nos encontramos ante variedad de problemáticas que nada más han acentuado la disparidad de género anteriormente existente, más, sin embargo, con ello hay cada vez más mujeres involucradas en proyectos y actividades que buscan nuestra emancipación. Cada vez somos más conscientes y nos motivamos más a luchar por nuestros derechos, en busca de una salvación por medio de la sororidad.

Comparto tu idea de que nosotras debemos de ser quienes defendamos nuestros derechos. Acá en Latinoamérica mucho se discute el tema de los hombres que buscan protagonismo dentro de la lucha de las mujeres en la defensa de sus derechos; pues estamos conscientes que la lucha es nuestra. Los hombres pueden aportar, pero cuidando de no apropiarse de nuestros espacios. ¿Cuál sería el papel de los hombres para apoyar? Brindando espacios, no invadiendo los espacios de las mujeres que necesitan tener voz y hacerse escuchar. 

Respondiendo a tu pregunta, sobre mi punto de vista sobre la superioridad de los hombres sobre las mujeres; creo yo que es muy profunda y es una problemática que viene desarrollándose históricamente desde hace miles de años y que quizás, se acentuó más con los períodos de colonización en distintas partes del mundo. Recuerda que hasta hace algunos años había muchas cosas que podríamos haber dado por sentadas en nuestras vidas, y debido a esa visión de normalidad que teníamos es que quizás no fuimos capaces en muchas ocasiones de identificar las disparidades de género. Como mujeres hemos sido enseñadas por la sociedad sobre “como deben de ser las cosas”, y esas ideas con las que hemos crecido muchas veces se interponen cuando queremos cuestionarnos algo.

Qué orgullo y qué bien de tu parte tener un padre que reconoce y te empodera a luchar por vos y tus derechos. Por mi parte, igual agradezco a mi padre por siempre apoyarme en mi educación y motivarme a prepararme profesionalmente para no depender de nadie en el futuro; y a mi madre por siempre ser la figura principal en cuanto a cuestionarme mi papel, a empoderarme y siempre llenarme de valentía en cada decisión y cada paso que doy; ella es de una mis principales motivaciones en la vida.

Con respecto a tu segunda pregunta, sobre los proyectos para promover ideas de mujeres y financiarlas; son mayormente las ONG quienes se encargaban de ello, pero la mayoría han clausurado por situaciones del país. En mi caso, yo participé con una ONG que se encarga de trabajar empoderando a mujeres en la formación de negocios por medio de la educación. Pero más allá de eso, desconozco si existen aún organizaciones, programas u otros que se encarguen de financiar proyectos de mujeres.

Igualmente comparto tu idea de que la educación de género desde la niñez podría marcar una gran diferencia. Lastimosamente en mi país no se imparte educación de género como una materia escolar. El gobierno realiza “campañas” de promoción de justicia y derechos de la mujer, incluso existe una ley especializada para la violencia contra la mujer, pero no se ahonda ni se le da mayor seguimiento a los efectos y su aplicabilidad. Y tristemente las mujeres tampoco tenemos muchos espacios para realizar protestas sobre nuestros derechos, pues está prohibida cualquier forma de protesta o reunión y también la participación en línea en la promoción y defensa de derechos humanos podría constituir un ciberdelito con pena de cárcel o exilio del país. Pero al igual que muchas mujeres en mi país, soy optimista y espero que algún día las cosas puedan cambiar y construyamos un mejor futuro, por nuestras abuelas, madres, hijas y todas las mujeres del mañana.

Te deseo todo el éxito del mundo y que continúes en tu camino de empoderamiento. 

Me encantó hablar contigo y compartir nuestras experiencias y puntos de vista. Probablemente nunca volvamos a saber de la otra, sin embargo, ojalá que sí, cuando a futuro seamos parte de las mujeres líderes que apoyen el crecimiento de las otras. Estoy segura que lograremos grandes cambios ¡Fue un gusto conocerte Patricia!

Te envío un cálido abrazo desde el otro lado del mundo,

V.