The fight against infectious diseases and access to primary healthcare for vulnarable populations

This is an exchange between Kornelio Kabagale from the RDC and J from Nicaragua. For security reasons, the name of the student from Nicaragua was anonymised.

Letter 1

Kornelio KABAGALE Le 02 mars 2023

Faculté de Médecine

Université Catholique de Bukavu

Chère J, 

Je suis très heureux de t’avoir comme correspondante pour ma deuxième année d’aventure dans le projet Global Pen Friend. J’espère de tout cœur que ce moment sera enrichissant pour nous deux. 

Je vis à Bukavu, une ville à plus de 2000km de Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo. Au XXIème siècle dans ma ville, les gens peinent encore à accéder aux soins de santé primaire et pire, des femmes et enfants continuent de mourir de maladies de mains sales. 

Pour moi, ce thème est très important : en effet, c’était mon thème l’année passée et pour cette année je l’ai encore choisi, parce que je pense qu’en le prenant pour thème et en discutant de ce sujet, c’est l’une des voies pour faire entendre les voix de toutes ces personnes de mon pays et du monde qui n’accèdent pas encore aux soins de santé primaire, tel que prôné par les ODD.

La République Démocratique du Congo, mon Pays, subit des guerres d’agression par des voisins à velléités expansionnistes et qui causent des déplacements des populations et la constitution des camps des réfugiés qui se transforment très vite en épicentre de plusieurs maladies comme le choléra.  

Les guerres à répétition dont la partie du pays dans laquelle je vis est sujette sont aussi à la base de traumatisme grave et de stress post-traumatique chez une grande partie de la population. Des jeunes de mon âge, y compris moi-même, sommes nés en période de guerre et jusqu’à aujourd’hui, la guerre n’a pas cessé alors que la plupart d’entre nous décident déjà, en dépit de ce contexte de stress et sans accompagnement psychologique au sens formel, de fonder une famille et d’avoir eux-mêmes des enfants.

Les problèmes d’assainissement conduisent indubitablement au développement des gîtes de divers parasites dont le plus dangereux et qui continue de faire des ravages est le moustique anophèle, vecteur du paludisme. 

Si des efforts non négligeables continuent d’être fournis par le gouvernement et se partenaires en matière de santé pour que, même les populations les plus vulnérables accèdent aux soins de santé, il reste cependant beaucoup de problèmes à résoudre dans ce domaine. 

Chère J, 

Le domaine de la santé est complexe, et je présume que dans ton pays, des efforts sont fournis tous les jours pour l’amélioration de ce secteur important qui est l’un des piliers de la souveraineté d’un Etat. Voilà pourquoi je tenais à savoir comment s’organise le système de santé pour permettre, même aux populations vulnérables d’y accéder ? La santé de la mère et de l’enfant occupe quelle place ? De quelle manière sont prises en charge de grandes épidémies ? La santé mentale des jeunes est-elle une priorité ? 

La thématique est vaste, mais nous sommes limités par plusieurs facteurs pour la développer en détail, mais j’espère que la lecture de ma correspondance et les réponses que tu réserves à mes questions pourront nous donner un aperçu sur la santé dans nos pays respectifs.  

Dans l’espoir de te lire bientôt, porte-toi bien chère J.

Ton ami

 Kornelio 

Letter 2

Universidad Centroamericana (UCA)

Estimado Kornelio,

Es un gusto para mi saludarte a través de este medio, y que seas mi amigo por correspondencia en el proyecto Global Pen Friend, me dio mucho gusto recibir tu carta y estoy emocionada de compartir con vos acerca de este tema, espero ambos podamos aprender al máximo y que sea de mucho provecho esta metodología.

Me presento, soy J, tengo 25 años, soy licenciada en administración de empresas, vivo en Managua, Nicaragua, la capital del país y ha sido una travesía el poder llegar hasta donde estoy debido a los diferentes retos y limitantes que vivimos en nuestro país.

Expreso que comparto el sentimiento acerca de lo que mencionabas en relación a las dificultades para acceder a la atención primaria de salud, puesto que en mi país, si se recibe sin embargo es precaria, puesto que es pagada por el estado, pero no se le da la atención debida a los pacientes, causando que las enfermedades no se puedan detectar a tiempo en el caso de las personas que acuden a estos centros porque no cuentan con los recursos para pagar una clínica privada, por ello, también es de suma importancia e interés abordar este tema contigo.

Por otro lado, no me imagino lo complicado que debió y debe ser para ti, crecer y vivir en medio de repetidas guerras a como me mencionabas en tu escrito, sin embargo, admiro la valentía y coraje con la que han decidido seguir adelante siendo factores de cambio por un futuro mejor, y deseo que todos los jóvenes de tu país puedan lograr cumplir sus sueños y metas aún en medio de las dificultades.

Kornelio, confieso que me parece bastante preocupante la situación que atraviesan especialmente acerca del cultivo de diversos parásitos, y me gustaría saber, desde tu punto de vista, cual consideras son los mayores retos que dificultan nuevas estrategias o medidas sanitarias para contrarrestar la situación de la malaria en tu país? Se que mencionaste que el gobierno y sus socios sanitarios siguen haciendo grandes esfuerzos para garantizar que las poblaciones más vulnerables tengan acceso a la atención sanitaria, pero, que podrían hacer las nuevas generaciones para crear, ¿aunque sea un pequeño impacto positivo en la situación de tu país? 

Cambiando de tema y dando contestación a tus preguntas, en nuestro país, el sistema se organiza con voluntariado ya sea nacional o extranjero para visitar las poblaciones mas vulnerables para que los servicios de salud lleguen aunque sea de poca concurrencia a los lugares mas remotos de nuestro país, acerca de la salud materno-infantil, no es un tema que se vea muy desarrollado o con la debida importancia, puesto que el enfoque de los últimos años ha sido más relacionado al proceso de maternidad, es decir todas las etapas que deben enfrentar y saber vivir las madres jóvenes para que no tengan dificultades durante la labor de parto entre otras cosas de suma importancia en el proceso de una madre prematura. Por otro lado, las grandes epidemias e incluso la pandemia no ha sido tratada de la mejor manera, me da mucha pena compartir esto contigo, sin embargo debido a que el fin de nuestra comunicación es meramente académico me siento con la confianza de comentarte que los centros médicos ocultan las grandes amenazas que atraviesa nuestro país, desconozco la razón, pero al tratar de ocultar la realidad que se vive, no se trata con la importancia debida, que hemos aprendido a vivir con ello como parte de nuestro entorno, incluso mayormente hemos logrado inmunizar muchas enfermedades.  

Acerca de la salud mental de los jóvenes, si es una prioridad porque es un tema que no se debe descuidar y es una de las maneras mas eficaces de mitigar cualquier causa que ponga en riesgo el bienestar de nuestras nuevas generaciones quienes son el futuro de nuestro país, sin embargo, no se han realizados proyectos, campañas o cualquier otra acción en pro de la salud mental de nuestros jóvenes, por el contrario gran parte de nuestros jóvenes esta mas concentrado en procurar sobrevivir ante la situación sociopolítica y económica que ha atravesado nuestro país por los últimos 5 años.

Me despido con saludos cordiales, esperando ansiosamente tu respuesta nuevamente, ¡bendiciones!

J

Letter 3

Kornelio KABAGALE Le 14 avril 2023

Faculté de Médecine

Université Catholique de Bukavu

Chère J, 

Un plaisir pour moi de lire ta lettre et d’y répondre. En la lisant, il ne nous est pas difficile d’imaginer l’étendue de responsabilité qui incombe actuellement aux jeunes des Pays qualifiés de « tiers-monde » pour tirer leurs Pays de la situation déplorable dans laquelle ils sont actuellement.

Le monde est maintenant un village et l’Université d’Anvers à travers ce projet Global Pen Friends nous permet de nous connecter à d’autres jeunes du monde, de communiquer et d’échanger des idées. 

En effet, la nouvelle génération, notre génération, dans mon pays et comme dans le tien (je m’imagine), a opté pour la résilience. Et c’est dans cet état de résilience que nous sommes en train de surmonter tant soit peu les difficultés auxquelles la vie nous confronte. 

Pour ce qui nous concerne en RDC, nous faisons de notre mieux pour nous former, et nous armer de savoir pour pouvoir être en mesure de relever le défi. 

Au niveau sanitaire, les grands défis sont entre autres la guerre qui perdure depuis plus de trois décennies maintenant et à laquelle sont confrontées les populations de la partie Est du Pays. Cette situation crée des déplacés internes et que les maladies comme le paludisme, les maladies des mains sales et autres n’épargnent pas. Le gouvernement fait de son mieux pour distribuer des moustiquaires imprégnés d’insecticide à longue durée d’action aux populations, mais les femmes, surtout celles enceintes ainsi que les enfants restent vulnérables et sont les premières victimes. 

Sans minimiser les efforts déjà consentis, le gouvernement devra fournir des efforts pour que les populations qui vivent dans des endroits très reculés puissent aussi accéder aux soins de santé primaire et que la couverture sanitaire soit efficace. 

En lisant ta lettre, j’ai été ravi d’entendre que tu es diplômée en gestion des affaires. Et en tant que leader des jeunes au Sud-Kivu, ma province d’origine, je voudrais te partager la situation des jeunes entrepreneurs et apprendre aussi de l’expérience des jeunes entrepreneurs de ton pays. Dans mon pays, les jeunes apprennent à devenir entrepreneurs, je dis bien « apprendre ». Notre système éducatif nous forme pour être salarié, fonctionnaires.  Cependant, de plus en plus d’experts pensent que non seulement le système salarial fait obstacle à l’épanouissement, mais aussi, le système salarial peine à embaucher tous les jeunes (les jeunes représentent plus de 75% de la population active). 

Face à cette situation, nous développons des idées d’entreprises, dont certaines commencent et prospèrent non sans difficultés, d’autres commencent et ne survivent pas notamment au climat des affaires (taxes et impôts) et manque d’expérience des jeunes entrepreneurs et manque d’accompagnateurs, d’autre part manque de financement s’étouffent dans l’œuf. 

Chère J,

Il est des efforts çà et là pour tant soit peu assainir le climat des affaires, accompagner les jeunes entrepreneurs à travers des incubateurs avant d’accéder à des financements remboursables à taux d’intérêt parfois exorbitants, mais cela ne suffit pas encore. 

En tant qu’experte en gestions des affaires, quels conseils donnerais-tu aux jeunes entrepreneurs de la province du Sud-Kivu ? Quelle expérience partages-tu avec nous ? 

Une seule ou deux lettres ne suffiront jamais pour nous permettre d’échanger tout ce que nous avons comme expérience, ni de nous partager les idées ; heureusement le projet USOS Global Pen Friend nous donne l’opportunité de garder contacts, même après le projet. 

Tout en espérant te lire très bientôt, je te souhaite de te porter bien. 

Kornelio 

Letter 4

Universidad Centroamericana (UCA)

Estimado Kornelio,

Es un gusto para mi saludarte una vez más, me dio mucho gusto recibir tu respuesta y me complace compartir que estoy totalmente de acuerdo, creo que estas nuevas generaciones han aprendido y me incluyo, a ser inmunes a la triste realidad que se vive en la actualidad, hemos aprendido a evolucionar positivamente nuestro entorno, de manera superflua somos fuertes y aceptamos nuevos retos sin embargo lo que las grandes potencias no conocen es que existe otra cara detrás de escenas acerca de la situación precaria que se vive en nuestros países y esa es la realidad que me gustaría que muchos conocieran a través de nuestro compartir de experiencias. 

Kornelio, me gustaría compartir que mi mejor consejo para los jóvenes de Kivu del Sur que sean autodidactas, que sigan con hambre de aprender, aunque no sea en un campo de estudio, porque muchas veces las oportunidades llegan disfrazadas y si no somos lo suficientemente sabios y al mismo tiempo no tomamos retos, no sabremos de lo que somos capaces, por ejemplo yo empecé hace seis años en la industria del Call center porque la situación laboral en mi país tampoco permitía la oportunidad de un empleo relacionado a mi carrera, sin embargo no tuve miedo de aprender cosas nuevas y ahora estoy desempeñando el puesto de Gerente de operaciones en la misma empresa, por lo tanto si hubiese rechazado esta oportunidad quizás no hubiese adquirido el conocimiento que ahora tengo y no habría logrado muchas de mis metas, espero mi testimonio sea de motivación para muchos jóvenes y resalto que ha sido un gusto compartir contigo. 

Me despido con saludos cordiales, esperando ansiosamente tu respuesta nuevamente si el programa lo permite, ¡bendiciones!

J