An exchange between Derrick Ntawiniga from UCBukavu and Victoria Woessner from UAntwerp.
Letter 1
Chère Victoria,
Je m’appelle EMMANUEL NTAWINIGA Derrick, étudiant à l’Université Catholique de Bukavu (UCB). J’espère que cette lettre vous trouvera bien portante, vous ainsi que toute votre famille. Tout d’abord, je tiens à vous dire que je suis ravi de participer à ce projet de correspondance avec vous et je suis convaincu que nos échanges seront instructifs.
Je vous écris aujourd’hui pour discuter d’un sujet qui me tient particulièrement à cœur : les stratégies innovantes pour améliorer l’apprentissage et la qualité de l’éducation dans les contextes défavorisés. En tant que passionné de l’éducation, je suis convaincu que celle-ci est l’un des outils les plus puissants pour lutter contre la pauvreté et l’injustice sociale. Malheureusement, dans de nombreuses régions du monde, des millions d’enfants sont exclus de l’éducation en raison de la pauvreté, de la guerre ou d’autres facteurs socio-économiques.
Il est indéniable que les contextes défavorisés ont des défis uniques en matière d’éducation. Des infrastructures insuffisantes, un manque de ressources pédagogiques, un manque de personnel enseignant qualifié et des taux de pauvreté élevés sont autant de défis auxquels sont confrontées les communautés les plus vulnérables. Cependant, il est important de noter que malgré ces obstacles, nous devons trouver des moyens novateurs pour améliorer l’apprentissage et la qualité de l’éducation dans ces contextes. Heureusement, qu’il existe de nombreuses stratégies qui ont été mises en place dans le monde entier pour répondre à ce défi, et j’aimerais en discuter quelques-unes avec vous.
L’une des stratégies les plus importantes pour améliorer l’apprentissage dans les contextes défavorisés est l’enseignement inclusif. Cela signifie que tous les enfants, quelle que soit leur situation économique ou sociale, devraient avoir accès à une éducation de qualité. Cela peut être réalisé en créant des classes mixtes qui intègrent des enfants de tous les horizons, en utilisant des méthodes d’enseignement différenciées pour répondre aux besoins individuels des élèves, et en offrant des possibilités de formation continue pour les enseignants afin qu’ils puissent mieux répondre aux besoins de tous les élèves. Jadis, dans certains pays de l’Afrique, il y avait une certaine discrimination d’accès à l’apprentissage qui était due à plusieurs facteurs, à savoir : la race, l’ethnie, la nationalité, la religion et surtout le sexe. Par exemple, jadis, certains parents envoyaient que leurs garçons à l’école, en prétendant que le fait d’envoyer une fille à l’école n’était que du gaspillage d’argent et des ressources, car une fille est censée se marier afin d’apporter des vaches à ses parents. Mais il s’avère qu’ils avaient tout simplement tort car les filles aussi ont le droit d’avoir accès à une éducation de qualité. Ce qui est fort déplorable de nos jours est qu’ il existe encore en Afrique, bien que dans des milieux reculés, des parents ayant toujours les mêmes raisonnements archaïques.
Une autre de ces stratégies est l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour améliorer l’accès à l’éducation et pour renforcer les compétences des enseignants. Dans de nombreux pays en développement, l’utilisation des tablettes et des ordinateurs portables a permis aux enseignants d’accéder à des ressources pédagogiques en ligne, de suivre des formations en ligne et de communiquer avec d’autres enseignants pour partager les meilleures pratiques. De plus, les TIC ont également permis aux élèves de participer à des programmes éducatifs en ligne, d’accéder à des supports pédagogiques interactifs et de participer à des communautés d’apprentissage en ligne. Les TIC ont donc ouvert de nouvelles portes pour l’éducation dans les contextes défavorisés. Je me rappelle, durant la période de COVID, nous avons quasiment tous été appelés à utiliser les stratégies d’apprentissage en ligne. Ça existait dans d’autres pays depuis fort longtemps mais c’est seulement durant cette période, qu’ici chez nous, nous avons été confrontés à cette réalité. Je dirais que cela fût le seul point positif de cette pandémie car nous avons eu la chance de découvrir et d’expérimenter de nouveaux horizons en termes d’apprentissage.
De plus, je crois que la formation des enseignants est également cruciale pour améliorer l’apprentissage dans les contextes défavorisés. Les enseignants jouent un rôle essentiel dans l’éducation des enfants, et leur formation doit être adaptée aux besoins des élèves des milieux défavorisés. Cela peut inclure des programmes de formation spéciaux qui abordent les défis spécifiques auxquels sont confrontés les élèves défavorisés, des occasions de perfectionnement professionnel pour aider les enseignants à acquérir de nouvelles compétences et à se tenir au courant des dernières tendances en matière d’éducation, et des possibilités de mentorat pour les enseignants débutants.
Enfin, une quatrième stratégie innovante est la mise en place de partenariats public-privé pour soutenir l’éducation dans les contextes défavorisés. Les partenariats entre les gouvernements, les entreprises et les organisations de la société civile peuvent contribuer à accroître les investissements dans l’éducation, à renforcer les infrastructures et à améliorer la qualité de l’enseignement. De plus, les partenariats public-privé peuvent également contribuer à renforcer la participation communautaire et à garantir que les solutions éducatives sont adaptées aux besoins locaux.
Je suis convaincue que ces stratégies peuvent aider à améliorer l’apprentissage et la qualité de l’éducation dans les contextes défavorisés, mais je suis également conscient que ces défis sont complexes et multifacettes. C’est pourquoi j’aimerais vous poser les questions suivantes :
1. Quelles sont les stratégies innovantes les plus utilisées dans votre pays pour améliorer l’apprentissage et la qualité de l’éducation dans les contextes défavorisés ?
2. Quelles sont les principales difficultés que vous avez rencontrées lors de la mise en œuvre de ces stratégies, et comment les avez-vous surmontées ?
3. Comment pouvons-nous encourager davantage l’adoption de ces stratégies innovantes dans les contextes défavorisés à travers le monde, et quels sont les obstacles que nous devons surmonter pour y parvenir ?
Cordialement,
EMMANUEL NTAWINIGA Derrick.
Letter 2
Dear EMMANUEL NTAWINIGA Derrick,
First of all, thank you for your letter. It was truly a pleasure to read. I hope my letter also finds you and your family in good health. Likewise, the topic of education is very dear to my heart and I am extremely grateful to participate in such an informative exchange with you regarding the challenges and possible solutions to the educational system in disadvantaged contexts.
The continuous exclusion from education, let alone high-quality education, many children around the world continue to face today is very upsetting. A major issue in my home country Germany, is the exclusion of children with migratory backgrounds from education, especially that of a higher quality. This exclusion originates from the fact that many migrant children and their parents do not speak sufficient German. A substantial part of these children, therefore, struggle to succeed in school due to this language barrier, leading them not to fulfill their potential. To solve the issue of exclusion from education, as you said, innovative strategies are needed to ensure improved learning and equal access to education for all, but these are very hard to meet in practice. I will try my best to inform you about the main strategies used in Germany, as well as the challenges and solutions in their implementation.
An innovative strategy to improve learning and the quality of education for those disadvantaged applied in Germany concerns the distribution of funds within the educational system. The distribution of funds via the government used to be managed according to the number of students attending a school. However, now more and more, the allocation of government funds is being tailored to meet the specific needs of schools by considering the social-economic circumstances of schools and their students. Hence, schools and students in disadvantaged contexts are set to receive more funding. A challenge that arises with this strategy is to portion the funds in an equitable way as different needs call for different measures. In some German states, a so-called ‘School-Social-Index’ is used to ‘rank’ the needs of schools and thereby determine the financial support they should receive.
The use of ICTs, as you mentioned, is an innovative strategy, which is also employed in Germany. Especially during the pandemic, ICTs provided teachers and students with greater flexibility and more efficient ways to communicate with one another. Nonetheless, ICTs are only of great value if they are implemented and used properly, which requires the training of both teachers and students on how to utilize them. The federal government of Germany introduced a Digital-Pact encompassing 6,5 billion euros to aid schools not only in improving their digital infrastructure through the supply of whiteboards and laptops but also to support the qualifications of teachers in this regard. Despite this large investment, progress remains slow as many teachers still lack digital skills, no uniform digital learning platform is available, and many parents are worried about data protection issues. On top of this, a challenge that has appeared alongside the adoption of ICTs in most schools is that they lack staff members (IT personnel) who can ensure the maintenance of newly purchased devices and networks. To overcome this challenge, teachers are increasingly being equipped with the skills required to secure the proper and sustained functioning of these technologies.
Related to the digitalisation of schools, a new strategy introduced in Germany in 2022 is the ‘Open Educational Resources (OER) strategy. These OER refer to freely accessible open learning materials, including online schooling materials. Access to learning materials free of charge is a strategy that can have immense impacts on society because it allows and incentivizes disadvantaged groups to participate in education more easily. Through digitalisation, these materials can be made more accessible, which is why ICTs play a significant role in improving learning and the quality of education.
Although there are strategies in place, I believe we both agree that there is still a long way to go in order to grant every individual the equal opportunity to receive (high-quality) education. To encourage the adoption of these innovative strategies in disadvantaged contexts around the world, I suggest the ‘right’ investments and public-private partnerships need to be made. Support needs to be given where it is most needed. Additionally, awareness should be raised about the importance and value of education.
A huge barrier to the adoption of these strategies that you also touched upon are the existing inequalities, which for example, foster the conception that females are not ‘worthy’ of education. It is of utmost importance that these archaic ways of thinking are eradicated. Additionally, the reality is that in the competition for government funding, education often comes after issues like defense, healthcare, social security, and large infrastructure projects or even populist causes. Hence, it is important to reiterate and fight for the right funding for education, even in wealthier countries.
I hope I was able to answer your questions. I would also love to learn more about the situation in the DRC, so I have prepared some questions:
- What do you think are the main issues that students and teachers face every day within your country’s educational system (for example shortage of resources; differences of skill levels in children; language barriers)? Are innovative strategies sufficient to resolve them?
- How effective, if at all, have the innovative strategies you mentioned been in improving the quality/access to education in your country?
- If you could change one thing immediately in the educational system, what would it be?
I am looking forward to hearing back from you.
Sincerely,
Victoria
Letter 3
Chère Victoria,
C’est avec grand plaisir que je réponds à votre lettre qui m’est parvenue il y a quelques jours. J’espère que cette réponse vous trouvera en bonne santé et de bonne humeur ; car c’est le cas de mon côté. Je suis ravi que vous ayez pris le temps de m’écrire et je tiens à vous remercier pour vos questions intéressantes et votre intérêt continu pour notre sujet. Cela témoigne de votre engagement envers ce grand projet de correspondance et de votre désir de maintenir une communication ouverte et productive.
Les principaux problèmes auxquels les élèves et les enseignants sont confrontés quotidiennement dans le système éducatif en République Démocratique du Congo, sont nombreux et variés. Parmi ces problèmes figurent le manque de ressources pédagogiques et financières, les différences de niveaux de compétences entre les enfants, les barrières linguistiques, le manque d’infrastructures scolaires adéquates, le manque de formation des enseignants, le manque de suivi et d’encadrement des élèves, les conflits armés et les troubles politiques, etc.
Le manque de ressources est l’un des plus grands défis, en particulier dans les zones rurales et les quartiers défavorisés des villes. Les écoles manquent souvent d’infrastructures de base telles que des bâtiments adéquats, des fournitures scolaires, des livres et du matériel pédagogique. Les enseignants sont souvent mal payés et peu formés, ce qui peut avoir un impact négatif sur la qualité de l’enseignement.
Un autre défi majeur est les différences de niveaux de compétences entre les enfants. De nombreux enfants entrent à l’école avec des niveaux d’éducation différents, ce qui rend difficile pour les enseignants de dispenser un enseignement uniforme. Les écoles manquent également de programmes d’enseignement adaptés aux besoins individuels des enfants, ce qui peut contribuer à la baisse des résultats scolaires.
Les barrières linguistiques représentent un autre défi majeur pour les élèves en RDC. Il existe plus de 200 langues et dialectes différents en RDC, ce qui rend difficile l’enseignement et l’apprentissage dans une langue commune. Le français est la langue officielle de l’éducation en RDC, mais de nombreux élèves parlent des langues locales à la maison et ont du mal à suivre les cours en français. Cela a un impact négatif sur leur capacité à comprendre et à s’engager dans l’apprentissage et peut sans doute affecter leur réussite scolaire.
Les violences armées et les conflits dans certaines parties de la RDC ont également des répercussions négatives sur l’éducation. De nombreuses écoles ont été fermées ou détruites, et de nombreux enfants ont été forcés de quitter l’école en raison des conflits armés. Les élèves et les enseignants peuvent également être engagés dans des conflits armés, ce qui menace leur sécurité et leur bien-être.
Les stratégies innovantes telles que l’utilisation de la technologie, l’enseignement en ligne et les programmes de mentorat ont montré des résultats prometteurs dans l’amélioration de la qualité et de l’accès à l’éducation en République Démocratique du Congo. Par exemple, le programme “eLimu” utilise des tablettes éducatives pour fournir un contenu éducatif interactif aux élèves dans des zones rurales isolées. Le programme a augmenté les taux de rétention scolaire et a amélioré les résultats des élèves.
Les programmes de mentorat, tels que le programme “Leave No Girl Behind” de l’UNICEF, ont également été efficaces pour améliorer l’accès et la qualité de l’éducation pour les filles. Le programme fournit des bourses d’études, un soutien scolaire et des compétences en leadership pour aider les filles à surmonter les obstacles à l’éducation.
Cependant, ces stratégies ne sont pas encore largement mises en œuvre et ne sont pas suffisantes pour résoudre les problèmes systémiques dans le système éducatif. Le gouvernement et les organisations doivent continuer à investir dans les infrastructures scolaires, la formation des enseignants et la réduction des disparités économiques et sociales pour garantir une éducation de qualité pour tous
En ce qui concerne l’efficacité des stratégies innovantes, il est difficile de donner une réponse définitive. Certaines de ces stratégies ont eu des résultats positifs, tandis que d’autres ont rencontré des obstacles importants. Par exemple, l’enseignement à distance a été un moyen important pour les étudiants d’accéder à l’éducation, en particulier pendant la pandémie de COVID-19, mais l’accès à l’internet et à l’électricité reste limité dans de nombreuses régions du pays. De même, la formation continue des enseignants est une stratégie importante pour améliorer la qualité de l’enseignement, mais elle doit être accompagnée de mesures pour assurer une rémunération adéquate des enseignants et une gestion efficace des ressources humaines.
Si je pouvais changer immédiatement une chose dans le système éducatif de la RDC, ce serait d’investir davantage dans l’éducation. Cela pourrait se faire en augmentant le budget de l’éducation et en s’assurant que les ressources sont utilisées de manière efficace et transparente. En outre, il serait important de garantir que les enseignants soient bien formés et motivés, en leur offrant des programmes de formation continue et de développement professionnel, ainsi qu’en améliorant leurs conditions de travail et leurs salaires.
Il serait également important de s’attaquer aux barrières linguistiques en fournissant une éducation dans les langues locales, en plus du français, pour les élèves qui ne maîtrisent pas bien cette langue. Cela pourrait améliorer l’apprentissage et réduire le taux d’abandon scolaire.
J’espère avoir répondu à toutes vos questions. J’ai été tellement intrigué par ces dernières, que je me sens obligé de vous les reposer en retour.
J’attends avec impatience votre prochaine réponse et je suis heureux de poursuivre notre collaboration fructueuse.
Bien cordialement,
EMMANUEL NTAWINIGA Derrick.
Letter 4
Dear EMMANUEL NTAWINIGA Derrick,
I am delighted to hear that you are in good health and in good spirits. Your letter also found me very well.
Thank you so much for your detailed and sincere response. I was eagerly waiting to read your answers to my questions and am very grateful to have gained more insight into our common topic of interest.
Your answers have made it very clear to me that the educational system in DRC is faced with numerous challenging obstacles that prevent children from reaching their true potential. It is heart-rending to hear that armed conflicts to this day not only hinder students from going to school but additionally also threaten their lives.
I was also intrigued by the language barrier you mentioned, as I cannot imagine how difficult it must be to coordinate education in a country where there are more than 200 languages and dialects.
Fortunately, some of the innovative strategies, like the eLimu and the “Leave no girl behind” programme, have proven their effectiveness in diminishing a fraction of the issues you addressed. Nonetheless, I understand that there is still a long way to go and significant hurdles to overcome, to ensure quality education that is available to everyone in the DRC.
Given Germany’s status as a high-income country, the issues students and teachers face within the educational system slightly differ from those in the DRC. The main issue is the shortage of qualified teachers. This shortage results in job vacancies being occupied by unskilled, unqualified staff members who are not equipped to meet the individualised needs of their students. This shortage exists in the first place because the job of a teacher is not attractive enough in terms of labour conditions (income, hours, etc.) for young individuals to take it up.
Another issue is related to the opportunities children have in regard to education, namely that children coming from poorer households still receive fewer educational opportunities. Social status and their parents’ educational attainment still play too large of a role in determining a child’s future.
Further, the digitalisation of schools is proving itself to be very difficult because German schools lack the initiative and modernity to take this leap forward. As many teachers are old, they resort to more ‘traditional’ ways of teaching, which especially during the COVID-19 pandemic lead to deficiencies in student learning.
Another issue is that the educational system in the country lacks unity because the 16 separate federal states of Germany all have their own system, making it extremely hard for children to transfer schools across state borders due to different skill levels.
I do believe the innovative strategies we discussed would, to a large extent, be sufficient to resolve these issues in Germany – if implemented effectively, which brings me to your next question.
As you also said, it is difficult to give a definite answer on the effectiveness of these innovative strategies.
As of 2021 – four years after its introduction – only ¼ of the foreseen fund provided in the Digital Pact I mentioned in my last letter, had been paid out. Although the remaining ¾ of the fund had already been planned out, money is only very slowly making its way towards schools. Many share the perception that not much has changed since the Digital Pact first launched. Additionally, the OER strategy, which I also discussed in my last letter, has yet to show results since it was implemented not long ago. However, in the past, many strategies have shown promising results. Compulsory school attendance by law for example dramatically increased the number of children going to school. By offering all-day supervision, many schools observed beneficial effects on the number and performance of children in school.
Regardless, more can and has to be done in order to resolve the issues underlying the German educational system.
Finally, if I could change one thing in the educational system in Germany immediately, it would be to make the system more inclusive. Those who are least advantaged in the current system, for example, due to lower financial means, learning disabilities, or migratory backgrounds, should be provided with more support that is tailored to their individual needs. Although Germany is trying to move towards this, I am sure it will take many more years, and therefore this would be the immediate change I would make.
Lastly, I would like to reiterate my gratitude to you for engaging in this project with me and for sharing your knowledge and opinion with me regarding this topic. As we both believe, it is of great importance to keep discussing ways in which quality and access to education can be improved.
With appreciation,
Victoria