Correspondence between Ben Ahmed Nabil (Gestion et Médiation Sociale, Université Mohamed Premier – Oujda) and BAHIGE KOKO Rachel (Environnement, Université Catholique de Bukavu)
Chère Rachel Bahige
J’espère que vous allez bien ainsi que votre famille, Je voudrais vous parler dans cette lettre sur le changement climatique sur notre planète.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, le « changement climatique représente la plus grande menace pour la santé dans le monde au XXIe siècle », et l’appel à l’action fait valoir que bon nombre des politiques qui nous rapprochent de nos objectifs sur le plan du climat procurent des avantages démontrables et significatifs pour la santé. C’est une bonne nouvelle.
Un peu partout dans le monde, on ne cesse de créer, fabriquer et consommer, sans penser à ce que nos actes laissent comme cicatrices sur notre planète bleue. Le gaz à effet de serre se propage, les milliardaires se vantent de leurs voitures qui coûtent une fortune, sans savoir que le gaz qui s’en échappe provoque lui aussi des dégâts colossaux.
Mais la responsabilité ne leur revient pas entièrement, chaque être humain en a sa part. En nous taisant, en laissant passer la chance de nous faire entendre, nous contribuons indirectement à la multiplication et à l’augmentation de ces problèmes-là
Est-il encore possible de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C au-dessus des moyennes préindustrielles ? Un certain nombre de pessimistes seront tentés de répondre non. La plupart des scientifiques aussi. Sauf, comme le rappelait le dernier volet du 6e rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) publié en début de mois, à consentir avant les trois prochaines années, et pour plusieurs décennies ensuite, des réductions drastiques de nos émissions de gaz à effet de serre (GES). De l’ordre de 37 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2010 !
Malheureusement, pour une action sur le climat, nous ratons de belles occasions sur le plan de la santé.
Nos gouvernements doivent investir dans des solutions et dans les causes du changement climatique. C’est essentiel, comme l’indique clairement le Rapport spécial du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sur les conséquences d’un réchauffement planétaire.
Ce monde promis à seulement un demi-degré de réchauffement de plus reste caractérisé par les scientifiques comme profondément perturbé, avec des tempêtes plus violentes, un niveau de la mer plus élevé, des extinctions dans les règnes animal et végétal, la probable disparition des coraux, la fonte des glaces et des populations mourant de chaud ou de maladies liées à la pollution atmosphérique.
Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, il faut que les émissions de gaz à effet de serre “plafonnent avant 2025 au plus tard” pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, comme le prévoit l’accord de Paris.
C’est une phrase qui n’est pas passée inaperçue. Dans leur nouveau rapport, rendu public lundi 4 avril, les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) préviennent qu’il faut agir avant 2025 pour limiter le réchauffement climatique et conserver un monde vivable. “Dans les scénarios que nous avons évalués, limiter le réchauffement à 1,5 °C nécessite que les émissions de gaz à effet de serre plafonnent avant 2025 au plus tard”, écrivent-ils dans le communiqué de presse qui accompagne le rapport.
Ce chiffre de 1,5 °C correspond à l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris sur le climat. Signé en 2015, ce traité engage ses signataires à contenir “l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et en poursuivant l’action menée pour limiter l’élévation de la température à 1,5 °C”. Cet objectif n’est pas choisi au hasard : comme l’a montré un précédent rapport du même Giec, les dégâts provoqués par le réchauffement – vagues de chaleur, montée du niveau de la mer, événements extrêmes – sont moindres s’il est limité à 1,5 °C. Pour certaines régions du monde, l’enjeu est crucial : “la différence entre 1,5 et 2 °C est la mort pour nous”, avait déclaré lors de la COP 26 la ministre de l’Environnement des Maldives, Shauna Aminath.
La lutte au quotidien contre le réchauffement climatique ne peut s’accomplir qu’avec l’aide de chacun au travers de petits gestes quotidiens aussi divers qu ‘indispensables. Ainsi, il nous faut changer nos habitudes et nous devons abandonner un mode de vie trop énergivore pour un mode de vie plus respectueux envers l’environnement. Cela passe notamment par des économies d’énergie, par le développement du recyclage, l’utilisation d’énergies propres, une meilleure isolation des logements, une meilleure utilisation de l’eau… mais aussi par une multitude de pratiques qui font qu’ensemble, il n’y a pas de petits gestes pour la planète.
J’espère, chère amie, qu’avec cette lettre, je satisfais considérablement tes attentes et ajoute quelque chose pour la lutte contre cette menace pour la santé dans le monde.
Veuillez recevoir, chère amie, mes salutations respectueuses.
Ben Ahmed Nabil
17-avril-2022, Oujda
Cher Ben Ahmed,
J’espère que tu vas bien et que cette lettre te trouve en bonne santé. Je tiens à te présenter mes excuses, ainsi qu’à toute l’équipe, vu que je n’ai pas envoyé ma lettre le 1er avril, date prévue pour le faire, mais malheureusement j’ai été freiné pour des raisons de santé.
Je viens attentivement de lire ta lettre et je te remercie pour ce supplément apporté à ma connaissance sur le changement climatique. Je suis vraiment ravie d’y répondre et je vais essayer d’y faire un ajout.
De nos jours, dans le monde, le changement climatique fait l’objet de plusieurs médias et constitue une inquiétude pour un bon nombre d’habitants de la planète car nous conduit droit dans la détérioration de cette dernière.
Bien évidemment, le changement climatique n’est pas un phénomène naturel mais au contraire artificiel et dû aux activités humaines. Il est généralement dû aux émissions des gaz à effet de serre entre autre le dioxyde de carbone et le méthane. Les productions industrielles et la déforestation s’accentuent de plus en plus. Il a un impact négatif sur la vie humaine, animale et végétale. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le changement climatique est responsable d’au moins 150 000 décès par an, chiffre qui devrait doubler d’ici à 2030. Cependant, il serait mieux d’envisager quelques pistes de solution pour réduire les risques liés au changement climatique.
Le changement climatique menace les personnes d’insécurité alimentaire, de pénurie d’eau, d’inondations, de maladies infectieuses, de chaleur extrême, de pertes économiques et de déplacements. D’autres conséquences liées au changement climatique seraient la perte de la biodiversité en raison de la capacité et de la vitesse d’adaptation limitées de la faune et de la flore ; l’acidification des océans due aux concentrations de HCO3 élevées dans l’eau en raison de la hausse des concentrations de CO2.
Comme tu l’as demandé dans ta lettre, je vais essayer de donner quelques pistes de solution pour lutter contre les menaces liées aux changements climatiques pour la santé dans le monde :
Modifier les habitudes alimentaires en consommant beaucoup plus des fruits et des légumes et en réduisant la consommation de viandes ; Lutter contre la déforestation car la préservation des forêts limite les émissions anthropiques des gaz à effet de serre ; Préserver les océans en achetant par exemple les produits ménagers respectueux de l’environnement afin d’éviter de déverser des produits chimiques polluants dans les océans ; Utiliser l’énergie issue des ressources renouvelables ; Trier les déchets ; Utiliser le transport en commun et les véhicules électriques pour réduire les émissions des gaz à effet de serre ; Et enfin, s’appuyer sur le principe des 3 R : Réduction, Réutilisation et Recyclage des déchets.
Sous ces quelques mots, je pense que je réponds à tes attentes dans cette lettre et je serai contente de continuer à échanger avec toi sur cette question du changement climatique.
BAHIGE KOKO Rachel
Bukavu, le 18 avril 2022