Achieving Zero Hunger : Inspirations and obstacles

These letters are an exchange between Punit Kumar Singh from India and Joshua M. Aganze from the Democratic Republic of Congo.

Letter 1

Cher Punit Singh, 

Je suis fort ravi de t’écrire cette première lettre dans le but que chacun d’entre nous apprenne de la culture de l’autre. Ce projet est donc pour moi une occasion inestimable de me familiariser à une nouvelle culture et de faire connaître tant soit peu la mienne. Outre cela, je suis aussi fort intéressé d’échanger largement sur nos façons de voir les choses en ce qui est de l’existence d’un monde sans faim. 

En effet, vivant dans un pays (la République Démocratique du Congo) qui est actuellement classé parmi les pays les plus pauvres du continent africain (et cela malgré ses multiples richesses), je ne cesse de constater des fléaux incessants qui frappent ma population. Certes les médias illustrent certains aspects de la vie qui se mènent ici (barbarie, violence sexuelle, insécurité,…) mais cela n’est qu’une minime facette de la réalité que nous vivons. Je ne peux pas m’attarder sur les multiples problèmes que nous rencontrons dans notre quotidien tellement ils sont légions ; mais, permets-moi de te parler un peu plus profondément d’une catastrophe que nous connaissons ici et qui touchent bon nombre de gens : la Malnutrition. 

C’est un mot assez vague qui peut prêter à confusion pour plusieurs, mais comprends par là que dans mon contexte ici au Congo il sous-entend plus la sous-nutrition. J’habite une province dénommée Sud-Kivu, située dans l’Est de la RDC, qui, socio-économiquement parlant, abrite un bon nombre de foyers à faible revenu et vivant ainsi dans une situation précaire d’insécurité alimentaire. Les enfants sont les plus vulnérables à cette situation chaotique et, malheureusement cette situation ne cesse de s’empirer. Plusieurs études ont été menées pour comprendre les causes de cette situation et des pistes de solutions ont été proposées quoique le problème ne cesse de persister. 

Étant étudiant en cinquième année de Médecine, mon intérêt se porte plus sur les répercussions qu’entraîne cette situation chez ces enfants : faible performance à l’école, petite taille. Bref, baisse de leur capacité à être productif, et ceci est une grande perte pour notre pays (et même pour le monde). Pire encore, des études ont montré que ces enfants ont des grandes chances de contracter des maladies non transmissibles dans l’avenir (telles que l’hypertension artérielle, le diabète sucré, etc.).

Les causes à la base de cette calamité sont tellement légion que je ne saurai te les citer toutes (déjà qu’il y en a certaines que j’ignore) mais laissez-moi t’en présenter les plus patentes. Il s’agit principalement : du manque d’équipements médicaux adéquats pour traiter les enfants malnutris ; de l’absence de centres de contrôle et de dépistage de cette situation ; des conflits armés qui sont nombreux et qui poussent bon nombre de populations à abandonner leurs terres et à aller vivre ailleurs (parfois même dans des conditions misérablement inimaginables) ; de l’indisponibilité d’infrastructures sanitaires adéquates dans la plupart de régions reculées, qui pour la plupart sont encore « modestes » ; des  mauvaises habitudes alimentaires ; du manque d’accès à une nourriture de bonne qualité dans beaucoup de régions rurales ; de la pauvreté liée à la crise économique et aux inégalités sociales, etc. Tous sont autant d’éléments qui entretiennent et pérennisent l’insécurité alimentaire chez nous. 

Plusieurs solutions ont été proposées, certaines appliquées et d’autres non, pour résoudre ce problème. C’est par exemple le cas de plusieurs multinationales qui apportent de l’aide à ces enfants (autant financière qu’alimentaire). D’autres structures, particulièrement sanitaires, traitent les enfants atteints de situation grave de cette maladie (dite Malnutrition aiguë sévère en terme médical) en les soumettant à un régime nutritionnel strict pour stabiliser leur état de santé tellement cette situation peut devenir à un certain moment dangereuse. J’aimerais bien te raconter une de mes expériences vécues l’an passé alors que je menais mon stage médical de quatrième année en milieu rural. J’y avais rencontré bon nombre d’enfants malnutris dont certains en mourraient. Alors un jour, pendant une session de garde médicale, un très jeune garçon de 3 ans nous était parvenu en pleine nuit, emmené par sa mère aux Urgences par ce qu’il s’était évanoui. Il était fort maigre et ses pieds étaient tout gonflés (situation qu’on nomme « œdème » en médecine). Le jeune garçon ne cessait de s’effondrer et, malheureusement, malgré l’intervention des médecins, il n’a pu survivre. Ce n’est que quelques jours plus tard, après avoir discuté avec sa maman que j’ai appris que ce garçon avait passé presque quatre jours sans rien manger.  

Ces enfants aimeraient bien quitter cette situation mais comprennent qu’ils se voient confronter à plusieurs difficultés car, à part le fait qu’ils sont plus passifs qu’actifs, ils subissent également les conséquences d’une mégestion gouvernementale vue que les grandes instances négligent énormément ce problème. Ceci rend encore plus difficile la situation du fait que bon nombre de personnes souhaiteraient apporter un changement à cela mais nul n’est soutenu par le gouvernement. Bien plus, aucune politique n’a été établie pour favoriser la baisse de cette situation d’insécurité alimentaire. Outre cela, le taux de chômage étant en hausse, on assiste indirectement à une sorte de quiproquo entre la volonté d’opérer un changement et la disponibilité des moyens pour accéder à ce dernier. 

C’est, tristement, une réalité qui concerne bon nombre d’enfants dans nos régions et qui malgré tout se battent pour survivre. J’aimerais donc m’impliquer tant soit peu dans ce combat de lutte contre la famine et toutes ses conséquences meurtrières. À l’instar des multiples solutions proposées et même déjà exécutées, je conçois avec une amie belge un projet qui propose une intervention radicale sur le problème même de malnutrition en apportant une nourriture de bonne qualité via des banques alimentaires aux enfants qui sont prédisposés à cette situation. De plus, il s’agira d’une solution portée à long terme et qui répondra aux besoins des plus défavorisés dans l’optique d’une extension à toute l’étendue de la République. 

Je souhaiterais te parler en long et en large de mon projet si cela t’intéresse bien. Entre-temps, j’aimerai savoir, y a-t-il de telles initiatives dans ton pays ? Que penses-tu de l’efficacité des banques alimentaires pour résoudre ce problème d’insécurité alimentaire ? Crois-tu que les solutions à ce problème deviennent de plus en plus rares surtout après cette pandémie de COVID-19 ?

J’espère n’avoir pas été trop long et j’ai sincèrement hâte de te lire très bientôt pour écouter tes opinions et apprendre de toi. 

Porte-toi bien!

Joshua M. Aganze

Letter 2


Subject: – Regarding Achieving zero hunger: inspirational and obstacles.

Dear Joshua M. Aganze,

Thank you for reaching out and taking the time to learn more about me. I’m Punit Kumar Singh, originally from India, and currently pursuing a PGDM-Rural Management program from Xavier Institute of Social Services, Ranchi. I’m glad to have connected with someone who shares my enthusiasm for achieving our goals despite coming from different countries. I’m confident that our collaboration could result in something great. 

Thank you for informing me about the initiatives in place to end hunger in your nation. It is inspiring to see a government working towards eliminating a common problem faced by many people around the world. I am glad to tell you that my country, has also taken steps to address this issue. We have launched a number of programmes and policies that have helped us make significant progress toward ending hunger. 

India is a developing nation with a large population. This has resulted in the prevalence of various issues that require attention from our government. Despite the efforts made by our government, it is evident that these problems still exist and need to be addressed. In this letter, we will explore how these issues are being tackled in India and what more can be done to solve them. The Covid-19 pandemic has had a devastating effect on the global economy, leaving millions of people around the world in dire financial straits. In India alone, 15 million individuals have been pushed into poverty, with 5 million of them being particularly hard-hit. This has created an urgent need for governments to come up with effective solutions to help these individuals and their families out of poverty. The COVID-19 pandemic has highlighted the fragility of India’s food security system, which has left millions of people in poverty and hunger. Despite the existence of many food security programmes, they have been severely mistargeted in terms of who they are intended to benefit. This has resulted in a situation where the majority of those who need help are not receiving it. 

Despite our government’s efforts to tackle this problem, it has remained a big question mark in terms of how successful they have been. In order to understand why this is so, it is important to look at the various factors that contribute to hunger and poverty. These include economic inequality, lack of access to food and resources, inadequate nutrition education, and poor infrastructure. By looking at these issues in detail, we can gain insight into what needs to be done in order for our government’s efforts towards eliminating hunger among those living below the poverty line to be successful.

Approximately 75% of India’s population lives in 6,38,365 villages spread over 32 lakh square kilometers. Out of this approximately 90% is concentrated in the villages having a population of less than 2000. Food insecurity and poor health are two of the most pressing issues in rural economies, agricultural systems, and natural resource management. To address these issues, significant changes must be made to ensure that food production is sustainable and that access to nutritious food is available to everyone. This can be done by introducing new technologies, improving existing agricultural practices, and strengthening natural resource management strategies. By making these changes, we can reduce the risk of food insecurity and improve overall health outcomes for people living in rural areas. 

The Indian government is making significant strides in its development strategy, with several programmes and initiatives being implemented across the country. These programmes are designed to help achieve the country’s objectives of economic growth, poverty reduction, and social inclusion. From rural electrification to financial inclusion, the government has taken a holistic approach to ensure that all citizens benefit from these initiatives. With these programmes in place, India is well on its way to achieving zero hunger. Hunger and poverty are two of the most pressing issues faced by many countries around the world. In India, the government has taken several initiatives to combat these problems. These programmes have been successful in helping the country’s citizens to lead a better life and end hunger and poverty. The government has implemented numerous programmes such as providing free meals to school children, providing subsidized food grains to poor families, launching employment schemes to create jobs for rural youth, and providing access to financial services for small businesses. All of these initiatives have had a positive impact on reducing hunger and poverty in India. Few programme I am discussing below: 

Public Distribution System (PDS) was developed as a method of managing shortages through the economical distribution of foodgrains. PDS has grown in importance as a component of the government’s strategy for managing the nation’s food economy. PDS is supplemental in nature and is not meant to supply a household or a particular sector of the population with all of their needs for any of the goods distributed under it. The Central Government and the State/UT Governments share oversight of PDS. The Food Corporation of India (FCI), a subsidiary of the Central Government, is in charge of procuring, storing, transporting, and allocating food grains in bulk to the State Governments. The operational role includes allocation within the State, determining which families are eligible, issuing Ration Cards, and monitoring the operation of Fair Price Shops (FPSs), among other things.

 The Mid-Day Meal Program is an Indian school lunch programme created to improve the nutritional status of school-age children across the country. The programme now goes by the name POSHAN Scheme. Children in government primary and upper primary schools, government-aided Anganwadis, Madarsa, and Maqtabs receive free lunches on working days as part of the plan. The Midday Meal Program is the biggest programmes of its kind in the world, feeding 120 million kids in more than 1.27 million schools and Education Guarantee Scheme locations.

Bringing up Sustainable Development Goals (SDG-2). The UN has set 8 targets and 13 indicators to end world hunger.

  1. Universal access to safe and nutritious food.
  2. End all forms of malnutrition.
  3. Double the productivity and income of small food producers.
  4. Sustainable food production and resilient agriculture practices.
  5. Maintain the genetic diversity in food production.
  6. Invest in rural infrastructure, agriculture research, technology and gene banks.
  7. Prevent agriculture trade restrictions, market distortions and export subsidies.
  8. Ensure stable food commodity markets and timely access to information.

Comparing my country’s current condition with the United Nations Sustainable Development Goals (SDGs) has revealed that we have a long way to go in order to meet the targets by the end of 2030. This is an ambitious goal, but if we are able to make the right investments and take the necessary actions, we can make significant progress toward achieving our objectives. The SDGs provide us with a roadmap for sustainable development and serve as a reminder that we need to make sure that no one is left behind in our efforts. In many countries, food security is an important issue due to the prevalence of malnutrition. This is especially true in my country, where food nutrition is essential for the health and well-being of its citizens. Fortunately, there are numerous NGOs that are focusing on this issue and striving to improve food security. These NGOs work tirelessly to ensure that everyone has access to nutritious and affordable food options. They also educate people on the importance of eating a balanced diet and provide resources for those who are struggling with malnutrition. 

Thank you for suggesting the food bank which is absolutely an excellent idea to deal with food wastage and to feed needy one, Food wastage is a major problem in India, with millions of people going hungry every day. Fortunately, there are organizations that are working to address this issue by setting up food banks. During COVID food bank shows their wide presence and helped people with food and water. Further, I would like to know about the measures your government is taking to reduce hunger and achieve SDG2’s aim.

I hope this brief overview helps you understand India’s contribution toward achieving zero hunger.

Thanking you.

Punit Kumar Singh.

Letter 3


Bukavu, le 14 avril 2023

A : PUNIT KUMAR SINGH

Objet : Concernant l’objectif “faim zéro” : sources d’inspiration et obstacles.

Cher PUNIT KUMAR SINGH,

Je te transmets par cette deuxième lettre mes sincères salutations et, dans l’espoir que ce mot te trouve assez bien portant, je voudrai t’exprimer par la même occasion la grande joie que j’ai éprouvée en lisant la façon dont tu dépeins si parfaitement l’Inde. Il est vrai que je ne me faisais pas autant d’idées venant de ce grand pays d’Asie, et je me trouve à présent fort intéressé d’apprendre encore plus sur ton pays. 

Je te remercie particulièrement de m’avoir parlé de l’implication de votre gouvernement dans l’atteinte de l’objectif « Faim zéro » et je dois t’avouer que c’est assez encourageant de voir à quel point ton pays prend vraiment à cœur cette situation. C’est une preuve également d’humanisme que de reconnaître que tout le monde a droit à une nourriture de bonne qualité, et le fait même de mettre en œuvre autant de programmes de soutien aux démunis est une preuve assez extraordinaire de bonne volonté. Je porte encore plus d’intérêt à la façon dont ces programmes se focalisent sur les enfants encore en âge préscolaire et scolaire car ceux-ci sont les plus vulnérables à cette situation et ne savent pas comment se comporter face à cela. Représentant l’avenir de demain, ces enfants ont exactement plus besoin de cette aide que n’importe qui. 

J’aimerai bien te parler aujourd’hui de quelques stratégies que mon pays, la République Démocratique du Congo, a eu à adopter ces dernières années pour réduire la faim et atteindre l’objectif de l’ODD 2. Ceci m’obligera un peu à te rappeler grosso modo quels sont les problèmes qui sont à la base de la catastrophe de l’insécurité alimentaire en RDC. 

La République Démocratique du Congo compte à présent une population d’à peu près 95,89 millions d’habitants (en 2021), ce qui la classe parmi les pays les plus peuplés d’Afrique. Mais comprends que derrière ce chiffre se cache également un grand fardeau car à peu près  72% de la population rurale sont affectées par la pauvreté. Ceci implique qu’ils ont une faible accessibilité financière pour se procurer des moyens de subsistance adéquats. A ceci s’ajoute la dégradation de nombreuses infrastructures, routières par exemple, qui rend l’accessibilité à la nourriture de bonne qualité encore plus difficile. La plupart des routes sont en état de délabrement avancé. Je me rappelle que, à peine lorsque je finissais mon école secondaire, j’accompagnais mon père à une ferme dans un village nommé Bunyakiri (dans ma province du Sud-Kivu), et pour atteindre la ferme, il nous avait fallu laisser le véhicule à presque 10 Km et réaliser le reste du chemin à pied faute de route praticable. Cette situation se voit empirée par des guerres incessantes (très répandues dans l’Est du Pays) qui obligent des milliers de populations à quitter leurs terres et leurs habitats pour chercher refuge ailleurs. 

Aux vu de tous ces problèmes, il est crucial de mener des actions sur plusieurs plans et ceci devrait normalement débuter par une implication beaucoup plus parlante du gouvernement. Car, en effet, le pays est extrêmement riche de part ses ressources aussi bien minières et forestières qu’humaines. La RDC est l’un des pays dont le sol est réputé pour être des plus fertiles, avec le potentiel de nourrir tous ses habitants et même par des exportations, elle peut nourrir une grande partie du continent si on met en œuvre des stratégies de développement assez efficaces. 

Parmi ces stratégies efficaces, je m’intéresse plus à l’agriculture et à l’élevage, deux grandes activités très pratiquées ici chez nous et qui devraient mettre en valeur le pays. Le gouvernement congolais a compris qu’il fallait promouvoir ces secteurs dits « primaires ».  Avec l’appui de plusieurs multinationales (telles que la Banque Mondiale, le Projet Intégré de Croissance agricole dans la région des grands lacs -PICAGL, etc.) certains programmes ont été développés pour améliorer la production agricole et cela via la formation et le financement d’agriculteurs et d’éleveurs pour accroître les recettes. Ces partenaires ont également facilité l’introduction de nouvelles technologies pour maximiser la productivité et actuellement ils mènent des activités de recherche pour développer des espèces végétales résistantes aux maladies et riches en nutriments. 

De façon beaucoup plus accentuée, le gouvernement appuie certaines multinationales et ONG qui veulent directement agir sur le problème de l’insécurité alimentaire. Ces organisations ont apporté un grand impact quant à la réduction de la famine dans plusieurs régions du pays. Malgré les ressources limitées et les obstacles qu’ils ont eu à rencontrer, elles continuent à œuvrer dans le but d’améliorer tant soit peu la situation de vie précaire de millions de personnes. Parmi ces institutions, permets-moi d’aborder certaines dont les actions ont été plutôt remarquables dans ma région :

 Le PAM (Programme Alimentaire Mondial) a été parmi les institutions les plus impliquées dans le combat contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition dans nos régions. Il a eu à offrir des aliments nutritifs aux enfants en âge préscolaire en vue de réduire la prévalence de la malnutrition et de prévenir celle-ci. En plus de cela, il a investi dans le renforcement des compétences des mères allaitantes afin d’améliorer leurs connaissances en matière de soins et de pratiques alimentaires. Le PAM assiste ainsi environ plus de 1,4 millions d’enfants, de femmes enceintes et de femmes allaitantes souffrant de Malnutrition. 

D’autres ONG telles que ACTED cherchent à accompagner la distribution de nourriture aux démunis par des activités génératrices de revenus favorisant ainsi l’autonomie des bénéficiaires au lieu d’une dépendance à l’aide extérieure sur le long terme. C’est un peu dans cette même optique que s’inscrit mon projet que j’ai brièvement abordé dans ma précédente correspondance : capaciter les femmes ou les responsables de ces familles démunies à réaliser une activité rentable s’avère être une aide plus qu’inestimable et qui permet un investissement plus durable. 

Il est bien décevant que notre gouvernement ne se soit pas encore assez impliqué dans le combat contre la faim et j’estime que plusieurs actions devront être mises en oeuvre pour tacler ce fléau car, malgré les multiples efforts de ces institutions, l’objectif « Faim zéro » ne sera jamais atteint sans une implication plus parlante de notre gouvernement. Si tu es de mon avis, je pense bien que cette implication passerait par l’adoption d’une approche plus holistique qui agirait sur la racine même du problème. 

Investir dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage en vue de produire de la nourriture de bonne qualité et facilement accessible à tous, renouveler les infrastructures publiques telles que les routes en vue d’améliorer l’accessibilité géographique à certaines régions reculées, investir dans la sécurité et la santé des populations, adopter des politiques qui avantageraient l’émergence des populations pauvres. Voici bien autant de solutions qui aideraient notre pays à mieux atteindre cet objectif de l’ODD 2. 

Tel que tu me l’as notifié dans ta première lettre, en jetant un regard aux objectifs des Nations Unies pour atteindre le goal ultime qu’est l’éradication de la faim et, aux vues de la situation actuelle que connait mon pays, j’ai bien peur que nous ne soyons bien loin de l’eldorado. Mais est-ce que cela pourrait signifier qu’il faille laisser tomber l’espoir d’atteindre un jour ce rêve ? Personnellement, je reste optimiste que nous pouvons bien y arriver si des gens comme toi et moi unissent leurs idées et leurs actions pour aboutir à un changement positif de la situation car ces personnes démunies ont grandement besoin de nous. 

J’ai eu beaucoup d’occasions pour réaliser cela. A titre illustratif, j’ai eu à passer plusieurs séjours dans le village de mes aïeux (en Territoire de Walungu/Province de Sud-Kivu). A maintes reprises nous accueillions plusieurs enfants tout maigrichons qui venaient quémander de la nourriture à la maison. Un jour j’avais même eu à être témoin d’une dispute entre des gamins au sujet d’un repas fait de riz et de haricots qu’on leur avait procuré. Ceci était une preuve qu’ils étaient réellement en manque et que leur quotidien était loin d’être parfait. As-tu eu des expériences similaires dans ta région ?

Je souhaiterai que notre gouvernement s’inspire un peu du tien pour améliorer cette situation pitoyable que nous connaissons. Penses-tu que l’Inde atteindra un jour cet objectif de l’ODD 2 ? J’aimerai également savoir si tu comptes un jour t’impliquer activement pour apporter un changement dans ton pays quant à la situation d’insécurité alimentaire qu’il connaît pour le moment. 

J’ai espoir de n’avoir pas été trop long et que ces quelques lignes t’ont permis d’avoir une idée sur la position de la République Démocratique du Congo quant à l’atteinte de l’objectif d’un monde « sans faim ».

J’ai hâte de te lire bientôt,

Joshua M. Aganze

Letter 4


Subject: – Regarding Achieving zero hunger: inspirational and obstacles.

Dear Joshua M. Aganze,

I’m doing fine; how about you? I hope all is well with you. I read your letter, and I found it to be quite informative. I learned a lot about your government’s ongoing programme to end hunger. Let’s start with more deep discussion so that both can enhance their existing knowledge about the two nations. We are aware that, climate change is harming food supplies, and many countries, particularly developing ones, have made reducing hunger a top priority. Since agriculture is one of the sectors most affected due to climate change, it is crucial to approach these concerns holistically from the outset rather than formulating or planning stand-alone solutions. By 2030, specifically agriculture will have to change rapidly to meet the growing demand for food, which will compound resource degradation.

As a result, the current emphasis is on incorporating climate resilience into Indian agriculture and natural resource management. So many successful, “climate-smart actions” projects are implemented collaboratively with local partners, government agencies, and community-based organizations, including self-help groups, village cooperatives, and farmer-producer organizations. To establish the framework for “climate-smart actions” at all levels and accomplish the goal of “zero hunger” by 2030, the current situation demands quick attention and local support.

In this letter, I am just sharing some more information regarding the use of hunger measurement tools i.e., Central government, local governments, and non-profitable organizations use the instruments provided by International Institutions to assess the level of sustainability with success. Provide instructions on how to utilize the Multidimensional Poverty Index methodology as a useful instrument for evaluating the impact of support for programs aimed at ending hunger and reducing poverty. India’s food supply varies from region to region, making it difficult to meet the needs of the population in each region solely through domestic production. A wide range of factors contribute to the issue of food insecurity and hunger, so any remedies must also be multifaceted.   I think that both the business and public sectors must participate actively. This calls for enhancing both public and private sector organizations’ governance, productivity, and accountability. I am just going to discuss some of the non-profitable organization which is working in India, especially in the field of reducing hunger:

 1. Akshay Patra Foundation: This initiative, which was founded in Bengaluru in 2000, seeks to end classroom hunger by implementing a mid-day food program in government and government-aided schools. 1.8 million students from 16,856 schools in 12 states and two union territories of India are currently served by Akshay Patra.

2. Robin Hood Army: The Robin Hood Army is a volunteer-based, no-funds society that helps those who are less fortunate, such as homeless families, orphanages, patients in public hospitals, and residents of nursing homes, by collecting leftover food from local eateries.

3. Fight Hunger Foundation: This initiative, founded in 2012 by Prof. M. S. Swaminathan, works to treat malnutrition among disadvantaged children in Rajasthan, Madhya Pradesh, and Mumbai. To secure inpatient and outpatient care, foundation members first identify children who are chronically malnourished. They then work with the local community and healthcare professionals. To treat malnutrition, they run education programs about nutrition and hygiene at the neighborhood hospitals.

4. Feeding India: Through their app, the volunteers of this program gather leftovers from parties, weddings, and other events and give them to the homeless in sheltered houses across 32 Indian towns.

5. Embracing the world: With the help of this effort, 10 million people in India will have access to the fundamental necessities of life: food, shelter, healthcare, education, and a means of subsistence. Additionally, they provide raw food to the indigenous tribes in the outlying regions. When there are natural catastrophes or other emergencies, they are constantly active.

These are not only a few of the well-known organizations that are active in my country; there are many more. For example, most religious institutions offer free food, or, to put it another way, they provide food to anyone who wants it without any restrictions. By asking your religious leader’s permission, you can also implement this concept in your nation.

What can we do to support the Zero Hunger initiative?

Building a world without hunger requires cutting down on waste, improving diet, and embracing a sustainable lifestyle. For a safe supply of food in the future, our decisions today are crucial. Simple activities like not wasting food, producing more with less, adopting a healthier diet, and advocating for Zero Hunger will help us make the movement a way of life and help us rediscover the meaning of food.

I can say that a more integrated level of reengineering and development is required for the entire food production, preservation, and distribution system. Both the warehouse and cold chain transportation systems need a lot of expansion and enhancement. These will aid in lowering post-harvest losses to farmers and preserving the quality of their output. The surplus food should be transported to places where there is a food shortage using a sufficient transportation system. The general public’s knowledge of the effects of food waste should be raised through the media. The government should develop rules to enhance food recycling and penalize food waste in the supply chain. 

I will also suggest that more encouragement is needed to get private organizations involved in the fight against hunger. According to the report, private organizations only operate in a few states and cities but do an excellent job overall. These are often developing countries. There is no such private engagement in India’s poorer states, such as those in the northeast. According to a report by the Boston Consulting Group, there is a $700 billion opportunity in tackling the problem of food loss and wastage, thus young people of the nation should be financially motivated to pursue start-ups for making effective use of the extra food wherever in the country.

I think that every municipality should implement the idea of a community refrigerator, we can also suggest the government of our nations. Start a campaign to plant fruit trees on the homestead lands and degraded woodlands that belong to or were given to the poor. In addition to increasing the nutritional value of the impoverished people’s food, this will diversify their sources of income and lessen their reliance on one season of the year. Fresh, nutrient-dense produce should be included in the food rationing plan for the poor to provide them with affordable food. So I have just shared this time some of the good initiatives and ideas regarding achieving zero hunger. If you have any suggestions regarding this, please suggest me. 

I hope this brief overview helps you understand India’s contribution toward achieving zero hunger.

Thank you.

Punit Kumar Singh.