This is a letter exchange between Benoit L’Africain Isia from the Democratic Republic of Congo and Celeste (pen name) from Nicaragua.
Letter 1
Bonjour Chère Celeste !
Je suis content de t’écrire cette correspondance sur « le bien-être et les inégalités sociales » et je reste convaincu que tu la liras avec attention. Je suis ISIA Benoit l’Africain. Je suis étudiant en Economie. Je suis de nationalité congolaise (RDC). La République Démocratique du Congo est un pays situé à la partie centrale du continent africain. Fort malheureusement, nous sommes classés parmi les pays dits sous-développés. Selon plusieurs organisations internationales telles que la FMI, ONU et bien d’autres, le sous-développement se traduit par un faible niveau de la qualité de vie de la majeure partie de la population. Quelques indicateurs permettent de mesurer cette qualité de vie notamment le niveau du PIB, l’accès à l’éducation et la santé ainsi que l’espérance de vie. La liste n’est pas exhaustive.
En effet, depuis 1960, année marquant littéralement l’indépendance et la fin de la colonisation en RDC, des efforts ont été fournis de partout par mes compatriotes s’inspirant des modèles de développement européens dans le but de forger un avenir fructueux. Cependant, il en résulte que tous les indicateurs de développement, malgré les efforts fournis, sont au rouge et deviennent inquiétants.
Certains chercheurs et d’autres langues postulent que l’avenir du pays est de plus en plus sombre qu’il l’était il y a de cela 10 ans, 30 ans, voire 60 ans. La population croupit sous la misère : d’une part le bien-être est compromis, d’autres parts les inégalités croissent.
Par définition le bien-être est la sensation agréable procurée par la satisfaction de besoins physiques, l’absence de soucis. Pourtant cette absence est le plat du jour pour la plupart dans mon pays. Par exemple, dans mon entourage ou ma localité et dans d’autres coins, on peut voir des enfants le long des rues mendier pour le compte de leurs parents, d’autres le font car il s’agit de leur seul moyen de survie. Généralement, il m’est difficile de m’imaginer l’avenir que se projettent tous ces enfants, les jeunes, les parents pour qui l’espoir même s’est envolé. La question qui me revient souvent est celle de savoir qui serait le principal responsable de ces cas misérables.
En y réfléchissant, et à la lumière de mes expériences, je peux avancer deux arguments quant à ce. Le premier semble être sans alternative possible pendant que le second est le résultat d’une décision humaine.
Comme premier argument, il est possible de mettre en avant la loi naturelle. Ce que décide la nature, s’y opposer n’est pas recommandable. Le hasard mélange les cartes et le destin les distribue, dit-on. Il est vrai que certains individus soient défavorisés dès le départ par le sort et sont par défaut condamner à accepter la situation présentée et s’y adapter. Cette forme d’inégalité ou ces situations sont tout à fait normales, naturelles, d’autant plus que l’être humain ne dispose pas d’une marge de manœuvre sur leurs réalisations. Par exemple, on ne peut choisir de naître dans une famille riche ou une famille pauvre. Tout comme, il n’est pas possible de choisir sa première nationalité, ses frères, etc. C’est bien évidemment de là que naissent les premières inégalités. Là n’est pas l’inquiétude.
Le second argument, qui est d’ailleurs la justification absolue des inégalités sociales, c’est cette recherche acharnée du plaisir individuel. Le « Moi » avant le « Nous ». Il est vrai que pour satisfaire à autrui il est nécessaire ou alors indispensable que l’on soit soi-même satisfait. La charité bien ordonnée commence par soi, disent les plus téméraires. Cependant, comme postule Abraham Maslow, la satisfaction d’un besoin donne vie à un autre besoin. Il ressort donc que le seuil de satisfaction d’un individu ne peut de ce fait être atteint. Les besoins sont illimités. Quand est-il alors le moment adéquat pour penser à autrui. Probablement, aucun. Il faut nécessairement se priver pour que cela soit possible. Alors que, peu sont ceux-là qui en sont prêts surtout dans des pays sous-développés. Essayons de le comprendre par la théorie de la tragédie des biens communs :
Supposons un pâturage ouvert à tous (éleveurs). Il faut s’attendre à ce que chaque éleveur essaie de maintenir autant de têtes de bétail que possible sur le terrain commun. Plus ou moins consciemment ; il se demande quelle serait son utilité de rajouter une tête supplémentaire à son troupeau dans le pâturage. Evidemment oui, il en bénéficie. C’est qui est économiquement une décision rationnelle. Considérons maintenant que la recherche de la rationalité pousse chaque éleveur à penser de la sorte. Il s’observera, à cet effet, un surpâturage qui n’inquiète d’ailleurs personne parce que les effets seront partagés par tous. C’est ici que réside la tragédie. Les éleveurs sont enfermés dans un système qui les contraint à augmenter chacun son troupeau sans limite – dans un monde limité. La ruine est la destination vers laquelle tous les hommes se ruent, chacun ne recherchant que son propre intérêt.
De ce fait comme le suggère les socialistes tels que Amartya Sen, Van Paris, John Rawls, il est nécessaire que les décideurs mettent en place des politiques qui s’imposent pour apporter corrections à ces erreurs. Que l’Etat intervienne sinon dans la plupart des cas et de manière majoritaire, la rationalité l’emportera sur l’humanité.
Soudain, un autre questionnement apparait. Faut-il avoir le pouvoir (être décideur) pour exprimer ses volontés (le développement) ? A mon avis, je pense non. Sous cet angle, il serait très impossible de contribuer au développement de son propre pays et un moyen pour faire abstraction des responsabilités qui nous incombent. Chacun, importe peu le statut qu’il occupe, a un rôle à jouer dans ce processus de développement. Pour ma part, je m’investis un peu plus dans le domaine académique en luttant pour l’accès à l’éducation pour tous et la vulgarisation des connaissances auprès des peuples marginalisés (comme les théories évoquées dans cette correspondance) grâce aux forums, conférences publiques, etc. à travers un club d’étudiants que je coordonne. Voilà en somme l’idée que je tenais à te partager sur la situation sociale de mon pays, et combien j’estime que l’apport de tout individu est nécessaire pour songer développement. As-tu une idée sur la situation sociale dans ton pays et la protection des peuples marginalisés (pauvres, orphelins, handicapés, personnes de troisième age) ? Penses-tu qu’il est possible pour un pays sous-développé de sortir de ce cercle vicieux ? Compte tenu de la situation locale de ton pays, la jeunesse est-elle prometteuse et ambitieuse en termes de développement ?
Je suis content, que tu sois au terminus de cette correspondance et te remercie pour l’attention particulière que tu l’as accordée. De loin, je ne peux que me réjouir et exprimer ma gratitude. Je reste impatient de réécrire à la prochaine occasion et évidemment le plaisir sera immense en te lisant aussi. « Aksanti sana » est une expression swahili, langue locale, signifiant Merci beaucoup !
Letter 2
¡Hola querido Isia!
Es un verdadero placer poder escribirte esta carta, y platicar un poco más sobre nuestro tema de discusión. Para empezar, me gustaría presentarme apropiadamente. Soy Celeste, y soy de la Republica de Nicaragua. Tengo 21 años y estoy en mi último año de la Carrera de Psicología, en la Universidad Centroamericana, UCA.
Para darte un poco de contexto sobre mi país de origen, Nicaragua es el centro del continente americano. Es un país ubicado en Centroamérica, con una biodiversidad extensa, una cultura inigualable y población luchadora y cálida. Somos un país independiente de la conquista española desde el 15 de septiembre del año 1821; y en 1838 se independiza de la Republica Federal Centroamericana y desde entonces ha empezado la lucha por fortalecer su identidad, alcanzar el desarrollo y posicionarse ante las demás naciones.
Según el Índice de Desarrollo Humano (IDH) se había establecido que desde 1995 Nicaragua venia en una racha de crecimiento y el nivel de vida nacional iba mejorando cada vez más; además de ser considerado por distintas organizaciones como el país más seguro a nivel centroamericano y ocupar los primeros puestos a nivel latinoamericano. El panorama a futuro para mi país se miraba alentador, la economía iba mejorando, se habían hecho mejoras en las infraestructuras, el turismo había aumentado sus cifras, las tasas de desempleo se habían reducido y el país se posicionaba como un destino de atractivo internacional. Nicaragua se había convertido en un referente de desarrollo para los demás países de la región; sin embargo, todo dio un giro rotundo en Abril del 2018.
La realidad actual de mi país es muy distinta a lo que años atrás se había previsto. En Abril del 2018 hubo un levantamiento pacifico encabezado por jóvenes que protestaban en contra de la reducción a la pensión de los jubilados (adultos de la 3ra edad, que habían trabajado toda su vida y cotizado en el Seguro Social, a quienes le querían reducir la cantidad de dinero mensual que se les entregaba).Este conflicto socio-político cobro la vida de cientos de nicaragüenses inocentes que lucharon por defender sus ideales, ir en contra de las injusticias sociales y ayudara los mas desprotegidos. Sumado a esto, casi 5 años después, las cosas solo han ido empeorando.
La economía nacional ha sufrido un fuerte impacto negativo. El nombre de Nicaragua se posiciono a nivel mundial como uno de los peores destinos a visitar por el alto índice de inseguridad que había alcanzado producto a las manifestaciones y la represión del gobierno. El sector del turismo sufrió grandes perdidas. Muchas aerolíneas internacionales dejaron de entrar al país, los cruceros de turistas dejaron de desembarcar en nuestros puertos; sumado al Covid-19 muchos negocios tuvieron que cerrar sus puertas aumentando el número de desempleados. El precio de la canasta básica ha ido en aumento de manera constante, afectando directamente la capacidad adquisitiva de la población de bajos recursos, que ocupa un gran porcentaje a nivel nacional; mientras que el salario mínimo no ha tenido mayores aumentos en los últimos tiempos.
Los trabajos informales (vendedores ambulantes, negocios no inscritos ante el estado, etc) han ido aumentando cada día. En los semáforos, calles principales o en las salidas de los comercios se han vuelto a ver a niños en situación de calle pidiendo limosna solos o acompañados por adultos. Igualmente ha aumentado el numero de personas con problemas mentales que se encuentran deambulando por las vías públicas. Los niveles de inseguridad son mayores ahora que años atrás, siendo más frecuentes actos delictivos que en años anteriores. El número de personas con alguna afectación psicológica ha ido en aumento de manera significativa posterior a Abril 2018 y el Covid-19, siendo todos estos factores que influyen directa o indirectamente en la construcción de un ambiente de bienestar integral para la población.
Aunque es difícil y el camino largo, la lucha sigue en pie. Nicaragua es un país con un inmenso potencial que no ha sido explotado adecuadamente; así que considero que es deber de nosotros las nuevas generaciones volver a levantar nuestro país. Para que nuestros países puedan salir adelante y superar la realidad en la que se encuentran sumidos, consideró que es necesario que su población se empodere en el conocimiento de sus derechos, de sus deberes, de las fortalezas y recursos que poseen como nación, de las herramientas a las que recurrir y de la historia que ha atravesado el país para retomar lo bueno y aprender de los errores del pasado para no repetirlos.
Las experiencias vividas en el país en los últimos años sin embargo, nos han dejado ver que los nicaragüenses siguen al pie del cañón dispuestos a levantarse cada día y salir adelante, además que la juventud de nuestro país demostró que esta dispuesta a dar la cara y el corazón por buscar un mejor mañana. Creo que el compromiso de los jóvenes con impulsar el progreso del país es bastante fuerte y se ha demostrado a través de los distintos espacios que surgieron en su momento, por lo que creo que estas generaciones tienen un alto nivel de conciencia social y una mentalidad de querer el bien mayor para toda la población, en especial para esos grupos de personas que se encuentran en condiciones de vulnerabilidad.
Actualmente yo pertenezco a un grupo Scout en mi ciudad de origen, donde apoyo el trabajo con los niños más pequeños y soy la actual Coordinadora Nacional de la Red de Jóvenes en la Asociación de Scouts de mi país. A través de los valores y principios que rigen nuestro movimiento, buscamos que los jóvenes se comprometan cada día más con la búsqueda de generar un cambio en la sociedad. Este espacio de la Red de Jóvenes busca darles protagonismo a los miembros del movimiento scout nacional, permitiéndoles alzar sus voces sobre temas que los afectan en sus comunidades y empoderándolos a la búsqueda de soluciones que beneficien a todos. A la vez que insta a elaboración de proyectos que atiendan a las necesidades detectadas en nuestros espacios de desarrollo, la realización de buenas acciones a nuestros prójimos todos los días, el respeto y protección de la naturaleza y el servicio desinteresado a todo aquel que necesite nuestra ayuda. Como nuestro fundador, Baden Powell dijo en su momento, nuestro mayor compromiso es buscar dejar el mundo en mejores condiciones de como lo encontramos. Por lo tanto, si queremos generar un gran impacto en el mundo, debemos empezar cambiando nosotros mismos, para luego ir impactando nuestros espacios mas cercanos.
Para ir concluyendo con esta carta, me gustaría dejarte tres pequeñas preguntas de reflexión, relacionadas a nuestra temática para la correspondencia. Según tu experiencia y perspectiva de la realidad actual en tu país o en tus contextos de desarrollo diario: ¿Qué rol o medidas crees que toman los jóvenes en tu país para combatir las desigualdades sociales existentes?, ¿Qué tanta participación tiene la juventud en temas de interés social relacionados a la búsqueda del bienestar mayor de todos los habitantes de tu país? y ¿Qué proyectos privados o públicos existen en tu país que fomenten el empoderamiento de sus habitantes para la lucha contra las desigualades sociales?
Sin mas que agregar por el momento, me despido cordialmente. Espero que esta pequeña carta te provea una agradable lectura, que le haya dado respuesta a algunas de tus inquietudes y que haya enriquecido nuestra correspondencia. Quedo atenta a tu próxima escritura y cualquier duda que tengas, no dudes en hacérmela llegar. Fue un verdadero gusto poder escribirte y espero leerte pronto.
Se despide de ti, Celeste.
Letter 3
Bonjour Celeste,
J’espère que tout se passe comme prévu. Je suis très content de vous lire et c’est un grand plaisir pour moi de vous écrire cette deuxième correspondance. J’ai porté une attention particulière à tous vos mots et il m’est important de signaler que le contenu de la lettre est parfait. La description de l’histoire de votre pays, depuis ses années d’apogée jusqu’à son ‘’déclin’’, présente des similarités avec l’histoire de mon pays. La République Démocratique du Congo est un pays colonisé par la Belgique sous le règne du Roi Léopold II. L’histoire de la colonisation est bien connue par tous aussi bien positivement que négativement.
C’est en 1960, que nous avions accédé à l’indépendance grâce au combat mené par un certain Patrice Emery Lumumba, proclamé par la suite héros national. Son combat pour la liberté est une référence pour tous les révolutionnaires et une grande motivation pour tous ceux et celles qui s’identifient à la devise « Il faut que ça change ». Évidemment, il faut que ça change. Il est important que chaque pas mène vers le développement. Depuis 1960, les congolais se sont livrés à cet exercice. L’économie a connu des années de gloire. Auparavant, mon pays était classé parmi les pays dont l’avenir était prometteur et certain. Nous profitions en ce temps des infrastructures convenables, un système d’éducation sain, d’une économie sociale acceptable, et bien d’autres facteurs permettant de vivre aujourd’hui sans trop s’inquiéter pour le lendemain.
En effet, lorsqu’on analyse la situation actuelle, ça saute aux yeux que les choses se sont dégradées et que l’action citoyenne est urgente. Les indices de développement des institutions nationales comme le FMI ou la Banque Mondiale sont au rouge et affirment que le niveau socio-économique est alarmant. Plusieurs aspects expliquent ce niveau de sous-développement de mon pays. En première instance, il faut revenir sur les guerres et rebellions. Nous sommes un pays abondamment doté en ressources naturelles (eaux, forets, minerais, terre arable, etc.). Cette abondance attire la convoitise des pays limitrophes et d’ailleurs qui cherchent à s’accaparer de nos potentielles. La guerre qui s’éternise dans certaines régions du pays déchire le tissu social et anéanti l’espoir que tout ira mieux. Deuxièmement, on attribue cette dégradation aux acteurs politiques que l’on estime être à la poursuite des intérêts personnels que de l’intérêt collectif. Il y a plusieurs autres raisons qui pourraient être évoquées çà et là pour justifier l’état du pays. Cependant, s’attarder à porter des critiques sur ce qu’est devenu notre pays, ne devrait pas être la limite. Il faut ensuite passer à l’action. Que de critiquer le noir, mieux vaut y apporter une lueur, dit-on.
La jeunesse a compris et se veut être pragmatique. Actuellement, on parle déjà de renouvellement de la classe politique. Il s’agit peut-être d’un concept très vieux, mais il signifie tout simplement : passer la manette à de nouvelles figures, surtout celles jeunes. Bon nombre de jeunes s’investissent dans cette lutte. L’intention est bonne, oui ! Mais la question que je me pose, faut-il occuper des postes au sommet pour que les choses changent. Je ne pense pas. Surtout que la routine nous a mis dans un cercle où il faut continuellement croire que le prochain dirigeant (candidat) est le meilleur.
A mon avis, il est important de commencer trop bas. S’inquiéter de petites questions qui concernent directement nos sociétés serait un très grand atout pour le développement. Construire donc un grand projet sur base de petits projets. C’est comme le disent certains auteurs, le succès est atteint lorsqu’on fait de petites choses avec grandeur. Sinon, on se retrouve dans une situation ‘de bol de spaghetti’ où tout est mélangé et entremêlé qu’on ne sait plus rien organiser. Il y a quand même des jeunes qui s’investissent en ça. Il existe plusieurs regroupements des jeunes à ce sujet qui s’occupent de l’environnement, la santé, le sport et bien d’autres domaines et concourent à la répartition des ressources entre la classe bourgeoise et celle prolétaire. Pour ma part, je suis actuellement membre et président d’un club d’étudiants de mon université, le Club Economique du Kivu, qui a pour mission le partage des connaissances et leur mise en pratique.
Nous organisons des forums et conférences-débats pour parler des questions fondamentales de développement. Ces assises nous aident en mettre en place des techniques de développement de nos régions, d’appel à la conscience. Nous interagissons avec plusieurs communautés et autres groupes des jeunes et cela permet d’avoir une vision commune pour l’avenir du pays.
Il s’observe que la motivation de voir les choses s’améliorer n’est pas encore éteinte. On sent toujours que certains jeunes gardent espoir que demain sera meilleur qu’aujourd’hui. Le gouvernement, bien qu’à la limite faillible, a montré son intention pour le développement du pays à travers la promotion de l’entrepreneuriat, lutte contre la corruption, etc.
Je pense que ce qui nous manque, c’est uniquement une vision à long terme intériorisée par chaque citoyen. La route est moins longue, lorsqu’on la parcourt à plusieurs. Si les jeunes continuent à cette allure, sans être déviés de l’objectif principal, je pense et crois fermement que d’ici 2050, la République Démocratique du Congo peut être une référence positive pour le monde entier. D’autant plus que la nature nous a déjà favorisés à travers la dotation des ressources naturelles en abondance. Il nous revient alors nous en tant que citoyen jeune de savoir en tirer profit pour le bien de tous. Le gouvernement, pour sa part, devrait aussi soutenir les programmes de Leadership qui inculquent aux jeunes les qualités de leadership.
Voilà l’ensemble de l’élément que je pouvais évoquer pour l’instant afin d’enrichir notre discussion. J’espère avoir, tant soit peu, répondu à tes questions et j’espère que les informations de cette correspondance auront une valeur ajoutée à tes connaissances. Cependant, j’ai quelques questions pour la prochaine correspondance : Estimes-tu que le Nicaragua est déjà sur la bonne et adéquate voie vers le développement ? Penses-tu que les échanges Nord-Sud (pays développés et sous-développés) sont véritablement un coup de pouce pour les pays du Sud ? Comment sera-t-il possible d’inverser la tendance capitaliste du monde qui réduit tout au pouvoir de l’argent, vers la tendance socialiste, laquelle tendance qui met l’humanité au centre ?
Je suis content que tu aies lu cette correspondance et le plaisir sera à moi de te relire. Je te salue très chère Celeste.
Letter 4
Hola Isia,
es un gusto poder escribirte nuevamente y compartir un poco más sobre nuestras historias e ideales. Espero que todo en tu vida este marchando de maravilla, que todos tus proyectos personales estén yendo bien y que cada día mejoren. Me gustó mucho poder leer tu carta y adentrarme un poco mas en la historia, luchas y contexto actual en el que se desarrolla tu país.
Al leer tus distintos planteamientos sobre cómo ha sido el proceso de desarrollo de tu país, las luchas por las que ha pasado, el haber tenido su momento de gloria para decaer, me hace caer en una reflexión sobre lo alejados que se encuentran nuestros países, pero las historias de lucha tan similares que tienen. Creo que hay muchos países alrededor del mundo, que pueden estar ubicados completamente en los polos opuestos de nuestro globo terráqueo y sin embargo tener tantos aspectos en común. Aún con sus diferencias de idioma, ideologías, religiones, sistemas políticos, tradiciones, costumbres; creo que se terminan viendo identificados por una cosa, la lucha de sus pueblos, ese esfuerzo cotidiano que cada una de las personas hace para mejorar sus vidas y mejorar la realidad de la tierra donde habitan.
Nicaragua es el centro del Continente Americano, un país pequeño pero lleno de gente soñadora que lo ve gigante, y que la lucha cada día para consagrar a nuestro país en las páginas de la historia. Justo a como nuestro insigne poeta Rubén Darío dijo en sus días: “Si pequeña es la Patria, uno grande la sueña”, y es justo ese el ideal que marca el actuar del nicaragüense, la lucha por enaltecer la tierra que lo vio nacer, sea dentro o fuera de sus fronteras. El nuestro, es un país cambiante, transformado por la historia, los desastres naturales, las guerras, conquistas, las insurrecciones, sus tiempos de gloria y sus días de derrota.
En sus tiempos de oro, Nicaragua fue considerado como el Granero de Centroamérica, los años 60´s fueron los días de esplendor del país, donde se proyectaba ante el mundo por la calidad de sus tierras, la variedad en las producciones y su excelencia en la mano de obra. Un sinnúmero de productos agrícolas salía de nuestras fronteras para abastecer al resto de países y nuestra ciudad capital se colocaba en el centro del continente como una de las más desarrolladas y atractivas a la vista. Nicaragua estuvo en la gloria, para con el pasar de los años, haberse ido tiñendo de sombras. Actualmente, estudios resaltan el aumento constante de la migración de la población, el desempleo y los niveles de pobreza que se viven en el país, los nicaragüenses a partir del 2018 se han enfrentado a niveles de pobreza mayores que los que se experimentaron en el país en el año 1978. Y desde años anteriores, el compromiso de los gobiernos que han pasado por el mando del país, de recuperar la gloria que caracterizó al país azul y blanco, se limito a quedar en promesas vacías, donde en la gran mayoría solo se procuró el bienestar de sus líderes sin importar las crisis que enfrentaban sus poblaciones mas vulneradas. De esta forma, podemos ver cómo las decisiones erradas de un reducido número de personas, termina afectando a muy largo paso a toda la población de un país. Esto refleja la magnitud que pueden alcanzar nuestras acciones, aún cuando no somos conscientes de ellas.
Abordando las preguntas que me planteaste en tu carta, creo que Nicaragua se esta empezando a levantar muy lentamente de su última caída. Consideraría decir, que, si antes el país tuvo su momento en que iba corriendo hacia un desarrollo constante y fuerte, actualmente estamos volviendo a empezar a gatear. Sin embargo, confió en el gran potencial que tiene esta tierra de Lagos y Volcanes y la gente que habita en ella, sé que nunca se dan por vencidos y que, aunque sea a paso lento, de manera segura van a volver a levantar a Nicaragua.
El turismo, el cual se había convertido en una las mayores fuentes de ingreso para la economía, tuvo sus golpes devastadores en el 2018 y posteriormente con la Pandemia de COVID-19, sin embargo, esta volviendo a recuperarse. De manera muy reducida, ni en la más mínima fracción de los índices que teníamos antes, aún así Nicaragua es un país con un potencial indescriptible, que estoy segura volverá a recuperar su brillo. La cultura que vive en nuestras calles, las tradiciones que se guardan en cada esquina del país, las características de nuestra población, su riqueza gastronómica, folclórica, literaria, de fauna y flora, de montañas, playas, lagos, volcanes, isletas, van a volver a darle a Nicaragua el lugar que se merece como uno de los mejores destinos turísticos que se pueden visitar.
Aparte de esto, es un país de suelos ricos para la producción. Desde ganado, productos lácteos, hortalizas, variedad de frutas, y uno de los mejores cafés para exportación, ganadores de premios a la excelencia a nivel mundial, hace que nuestras relaciones comerciales con otros países sean amplias y necesarias. Creo que las relaciones comerciales de países desarrollados y países en desarrollo son de gran beneficio mutuo (los mayores necesitan países que les provean de los productos que ellos no tienen, y los países en desarrollo necesitan de países potencia que consuman lo que producen); sin embargo, Nicaragua tiene la mayoría de sus exportaciones limitadas a las materias primas, por lo que considero que si se le diera ya un valor agregado propio del país, estas relaciones comerciales podrían volverse de mayor beneficio para nosotros. Las relaciones de apoyo mutuas son necesarias, al final de cuentas, todos terminamos necesitando de todos. Sin embargo, es necesario que estas relaciones sean de comercio, de relaciones políticas, de lo que sean, se establezcan y se construyan en torno a una perspectiva de beneficio mutuo, un Win – Win entre todas las partes involucradas.
Al final, creo que, si se logra proyectar ante la sociedad este ideal de beneficio mutuo, en donde si todos estamos bien es mejor a que solo yo lo esté; en donde se cambie ese pensamiento egocentrista de Yo primero, Yo segundo, Yo tercero y el resto del mundo no me importa, la gente tendrá una visión mas humana de sus prójimos. Creo que es necesario que todos nos demos cuenta de lo iguales que somos, aunque estemos en América o en Europa, en Oceanía o en África, nadie debería considerarse mejor que nadie, ni deberían de aprovecharse de sus posibilidades para hacer aún más difíciles las luchas diarias de los demás.
Con todos estos aspectos que te he mencionado de manera muy ligera en esta carta, creo que puedo darte a entender mi planteamiento final; y es que después de todo, si somos ciudadanos de nuestros países, pero también somos ciudadanos del Mundo. De este planeta lleno de distintas culturas, realidades, lenguas y problemáticas, y queramos o no, terminamos siendo agentes relevantes de cambio en nuestras sociedades, con impactos más allá de lo que alcanzamos a ver. El quedarnos impasibles ante las situaciones que se presentan día a día a nuestro alrededor, solo nos hace contribuyentes a perpetuar esas cosas con las que no estamos conformes; a prolongar el sufrimiento de los más vulnerados, la represión de las opiniones sociales, el incumplimiento de los derechos humanos más básicos y necesarios. Si no actuamos, aceptamos aún esas cosas que no queremos. Y aún más como jóvenes, que tenemos tanta vida por delante, debería ser mil veces mayor el anhelo de cambio que habita en nuestras venas y el ideal de luchar y defender esas causas que creemos justas, esos ideales que arden en nuestro ser y no convertirnos en uno más de ese montón que se queda impasible ante el sufrimiento, la represión y las injusticias que reinan en nuestros países. A como nos han inculcado en mi Universidad a través del lema de formación Jesuita para los estudiantes UCA, no tenemos que ser los Mejores del Mundo, sino los Mejores para el Mundo.
Sin más que agregar por el momento, me despido de ti, disculpándome por la extensión de esta carta y agradeciéndote por permitirme acercarme un poco a tu país, a tu realidad, a tus ideales y tus anhelos. Espero haber sido de ayuda para responder un poco a tus preguntas y acercarte, aunque sea de manera reducida a la historia de mi Nicaragua. Fue para mi un verdadero placer poder compartir estas correspondencias contigo, y espero que mis pequeños aportes hayan sido de provecho y agrado. Deseándote el mayor de los éxitos en cada uno de tus proyectos de vida y esperando ver que tu país logre brillar ante el mundo, me despido de ti.
Quedo siempre atenta,
Celeste.